• NDE EMI Etat des lieux

    Si l’invraisemblable arrive, c'est donc que l'invraisemblable est vraisemblable"
     Aristote

    Le phénomène des NDE (Near Death Experience), en Français EMI (Expériences de Mort Imminente) fut découvert en France grâce à l'ouvrage de Raymond Moody "la vie après la vie" paru en 1977 [1].
     Cet ouvrage décrivait pour la première fois des témoignages de personnes ayant subit un état de mort clinique. Les témoins racontaient alors une expérience consciente mémorisée durant cette phase.
     L'apparition relativement récente de ce phénomène associé au grand nombre de témoignages collectés fut sans doute lié aux progrès des techniques de réanimation, elles permirent en effet depuis une cinquantaine d'années de sauver de nombreuses personnes en état de mort clinique.
     L'analyse des témoignages mit en évidence une grande similitude dans leur contenu, ce dernier étant par ailleurs indépendant de la culture des témoins.

    Pour des raisons évidentes, c'est le monde médical qui fut dès le début en première ligne pour rapporter ces informations. Par conséquent, depuis plus de 40 ans, ce sont des médecins et spécialistes de la santé qui étudient ce phénomène.
     En 2007, le Dr Jean Pierre Jourdan publie un ouvrage [2] résumant 20 ans de recherches dans le domaine.
     Il propose une interprétation rationnelle et originale en terme d'espace-temps du contenu de ces expériences qui pourrait bien révolutionner l'idée que l'on se fait de l'univers.
     Cette avancée majeure sera traitée dans l'article suivant. Ce post propose au préalable de faire une synthèse des données déjà collectées dont l'analyse comme on va le voir nous renseigne sur le problème fondamental de la localisation de la conscience.

    A. UNE MINE D'INFORMATIONS COHÉRENTES

    Au préalable, il est nécessaire d'examiner le concept de "conscience" qui n'est pas ontologiquement clairement défini par la science.
     En effet, plusieurs termes existent qui tournent autour de ce dernier en incluant parfois des aspects irrationnels (Ex : croyances religieuses).

    Conscience - Esprit - Âme

    Conscience
     Même s'il n'y a pas consensus sur la définition du terme "conscience", chacun en fait en permanence l'expérience concrète !
     D'après Wikipedia, la conscience est la faculté mentale d'appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs ou intérieurs et plus généralement sa propre existence.

    Esprit
     L'esprit est un concept proche de la conscience, cependant même si sa signification reste assez floue, cette dernière garde un sens métaphysique car elle laisse entendre une dualité entre la matière et la conscience : c'est l'approche dualiste.
     Cette dualité n'est pas encore admise en tant qu'hypothèse par la biologie car elle considère la conscience comme une propriété émergente de la matière (l'homme neuronal).
     Cette science n'admet donc à priori qu'une seule hypothèse appelée le monisme.

    Ame
     La notion d'âme quand à elle possède une connotation religieuse, ce qui interdit son emploi pour parler rationnellement de notre sujet.
     Cependant, si on laïcisait ce terme, il comblerait le vide conceptuel laissé par la science sur l'hypothèse dualiste, en considérant qu'il n'y a aucune raison pour que cette dernière ne puisse être prise en compte et le cas échéant démontrée.

    Définition proposée
     Puisqu'il n'y a pas consensus sur ces notions, nous allons conserver le terme "conscience" et choisir une définition proposée par JP Jourdan [2] qui présente l'avantage d'être ouverte et non restrictive :
     la conscience est ce qui permet de vivre et de mémoriser n'importe quel vécu.

    Le contenu des témoignages NDE/EMI
     Depuis les années 70, le corps médical a collecté des milliers de témoignages avérés qui racontent une expérience dont le scénario est toujours similaire.

    Ce dernier est constituée de 2 phases distinctes :
     . Phase EHC : Expérience Hors du Corps localisée dans notre environnement familier
     . Phase dite "transcendante" localisée "ailleurs"

    Les 2 phases peuvent être reliées par ce qui est décrit par les témoins comme une chute dans un tunnel.
     Chaque témoignage peut cependant être partiel et ne comprendre qu'une ou plusieurs parties de l'ensemble.

    Les conditions d'apparition d'une expérience de NDE sont de plusieurs natures :
     - état de mort clinique (premiers témoignages)
     - coma
     - anesthésie
     - autres (overdose, ...)

    Le terme NDE (ou EMI) est donc impropre, mais c'est celui-ci qui a été utilisé historiquement pour nommer ces phénomènes.

    L'expérience de NDE n'est bien entendu pas systématiquement relatée lors du passage dans l'un des états précédents, l'ordre de grandeur de la proportion de NDE mémorisées est de 15 à 20%.

    La phase EHC
     Dans cette phase, le témoin se retrouve soudain au voisinage de son corps physique, en général situé à une position qui semble être à la verticale de ce dernier comme "collé au plafond".
     La particularité de ce qui est perçu vient du fait que la vision est "sphérique", le témoin voit "partout en même temps".
     Il perçoit également les dialogues de la scène mais d'une manière qu'il qualifie lui même de "télépathique" et donc pas par captation des ondes sonores.
     Le témoin peut se "déplacer" en "traversant" les obstacles (murs, portes...).
     L'impression globale en terme de perception est de vivre une réalité bien plus réelle que celle que nous connaissons.
     L'un des témoins illustre cette différence avec le monde familier par une analogie entre une image VHS (320x200, 256 couleurs) et une image 3D visualisée sur un écran géant en mode Full HD (1920x1080 sur 32 bits) !
     Le témoin n'est que spectateur des événements, il ne peut (sauf exception) communiquer avec les êtres humains du voisinage même s'il capte parfaitement ce qui se dit, en informatique on appellerait cela mode "lecture seule" (Read Only).

    Un point clé de ces témoignages est que le témoin effectue une acquisition d'informations objectives qui peuvent être ultérieurement vérifiées.

    La phase transcendante
     Le passage entre les 2 phases s'il est mémorisé est décrit comme une chute dans un tunnel sombre à la sortie duquel est présente une lumière non éblouissante de très forte intensité.
     Arrivé à cette lumière, les témoins décrivent un contact avec une ou plusieurs présences dont certaines sont reconnues comme étant des personnes décédées. La lumière proprement dite semble être une entité particulière qui propose un choix au témoin : soit il retourne dans son corps pour "terminer sa mission sur terre", soit il poursuit sa route mais sans retour possible.
     On note donc l'existence d'un point limite ou de non retour.

    Dans cette phase, le témoin a la possibilité de communiquer interactivement avec les entités rencontrées, il y a échange d'informations.
     Un dialogue peut donc s'instaurer entre le témoin et les personnes décédées qui sont en général des ascendants familiaux du témoin ou des personnes qui lui furent proches.

    L'apparence de ces personnes (si ce terme reste adapté) est assez différentes selon les cas.
     Elle peut être de type humaine avec un buste assez net et le reste du corps caché par une sorte de brouillard, ou alors cette apparence peut être lumineuse sans forme distincte bien que le témoin "sache" parfaitement de qui il s'agit.

    Un fait fondamental est que le témoin a la possibilité de revoir l'ensemble de son existence avec la possibilité de "zoomer" sur telle ou telle période de cette dernière.

    Cette rétrospective contribue grandement à aider le témoin à effectuer le choix qui lui est proposé.
     Bien entendu, 100% des témoins ont fait le choix du retour !

    Acquisition d'informations
     L'un des points clés de la phase 1 (et dans une moindre mesure de la phase 2) est la vérification à postériori des informations fournies par le témoin.
     Ce dernier n'était pas en mesure de les obtenir par voie sensorielle durant l'expérience car :
     - le corps du témoin est immobile
     - ce dernier est en phase d'arrêt total des fonctions cérébrales

    Conséquences sur la vie des témoins
     Pour être complet, il faut évoquer les conséquences de ces expériences sur la mentalité des témoins.
     En effet, ces derniers changent en général leur système de valeurs au profit d'un humanisme qui devient prépondérant.

    L'un des nombreux cas étudiés est particulièrement significatif, il s'agit de celui de Pam Reynolds en 1991.

    Le cas de Pamela Reynolds
     Ce cas a été étudié par le cardiologue Michael Sabom à l'origine sceptique sur ces phénomènes et qui a changé d'avis après analyse de nombreux témoignages.
     Pam Reynolds a subit l'ablation d'un anévrisme géant à l'hôpital de Phoenix en 1991.
     Sur une intervention d'une durée totale de six heures, le traitement de l'anévrisme lui même a duré 1/2 heure.
     Durant cette période, pas une goutte de sang ne doit circuler dans le cerveau. La solution : placer ce dernier en hypothermie à 15.8°C puis le vider de son sang !
     Durant l'intervention, tout fut enregistré :
     - EEG (Electro-Encéphalogramme)
     - activité du tronc cérébral
     - dialogues des intervenants

    Après son réveil, Pam Reynolds raconte une expérience EMI.
     Elle décrit avec précision ce qui s'est passé durant l'intervention : dialogues, description des outils utilisés, etc...
     L'horodatage du contenu de son témoignage fut comparé aux enregistrements réalisés lors de l'intervention.
     Cette comparaison a démontré que ce témoignage était parfaitement synchronisé avec la phase où l'activité cérébrale était totalement stoppée : EEG nulle, pression sanguine dans le cerveau nulle.

    La vidéo de Pam Reynolds ici.

    En synthèse

    Les recoupements
     Les témoignages de NDE comportent 2 phases dont l'une est parfaitement vérifiable par recoupements, elle se déroule en effet au voisinage du corps inanimé du témoin.
     La phase 2 est bien entendu non vérifiable sauf dans certains cas particuliers où des informations inconnues du témoin furent transmises puis vérifiées à postériori.
     A noter que si la véracité de la phase 1 peut être prouvée, pourquoi la phase 2 serait elle alors pure création de l'esprit ?

    Les invariants
     Les points suivants sont récurrents dans l'ensemble des témoignages :
     - mémorisation de l'expérience au réveil du témoin
     - souvenir de l'expérience beaucoup plus fort et rémanent que ceux de la vie courante
     - acquisition d'information
     - vision à 360° ou sphérique, et plus généralement perception beaucoup plus riche et globale que par les 5 sens
     - le temps ne semble pas s'écouler
     - déplacement sans impression de mouvement
     - passage à travers les objets solides (portes, murs...)
     - perception des sentiments et des pensées des personnes présentes
     - passage par un tunnel
     - rencontre avec une entité lumineuse "consciente" et transcendante
     - rencontre avec des personnes décédées avec certains cas d'acquisition d'informations inconnues du témoin
     - compréhension et connaissance instantanée de "tout"
     - notion de point de non retour et choix de revenir ou de poursuivre
     - revue de vie avec possibilité de "zoomer" sur des moments particuliers

    B. ANALYSE DES DONNÉES

    Avant d'aborder les principales hypothèses permettant d'interpréter ces témoignages, il est important d'évoquer le phénomène psychologique de dissonance cognitive.

    La dissonance cognitive
     La dissonance cognitive est un concept de psychologie élaboré par Leon Festinger en 1956.
     Chacun (y compris les scientifiques !) est guidé par un ensemble de croyances liées à sa culture et à son éducation.
     Dès lors où un élément nouveau incompatible avec ces croyances apparait au niveau cognitif, alors l'individu éprouve un état de tension désagréable : c'est la dissonance cognitive.
     Pour supprimer cet état, l'individu a alors 2 choix :
     - soit lutter contre l'élément nouveau en le rejetant ou en l'ignorant
     - soit modifier son système de croyances en intégrant cet élément

    Le phénomène des EMI est justement un élément nouveau dans notre culture, aussi bien pour la frange des gens qui croient à une religion quelconque que pour celle des athées qui ne croient en rien.
     Et come l'a très justement dit Henri Poincaré :
     "Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes, qui l'une et l'autre nous dispensent de réfléchir."

    Le cycle de l'information
     Nous baignons dans un environnement constitué d'un foisonnement d'ondes électromagnétiques variées (lumière, radio...), de matière (molécules diverses), de gaz (air) et de liquides : la perception de ces éléments peut être considéré comme une acquisition d'information externe.
     Si toutes ces informations étaient reçues "brutes de fonderie", nous percevrions tout un fatras inexploitable avec plein de choses qui se déplacent dans tous les sens.

    C'est pourquoi, le monde extérieur est d'abord détecté par des capteurs : les 5 sens de l'être humain puis interprété et stocké par le cerveau.
     La détection par les sens est limitée aux informations jugées utiles pour la survie des bipèdes que nous sommes. Certaines d'entre elles sont donc non détectées (ex : ondes radio, infrarouges...).

    La séquence de traitement de ces informations est la suivante :
     - capture des informations extérieures par les 5 sens
     - transfert de ces informations au cerveau à l'aide d'un réseau nerveux de transmission de données
     - traitement automatique et non conscient de ces informations par le cerveau. Ce dernier les formate en un ensemble cohérent dans le cadre de notre perception de l'espace temps 3D + T : notion de qualia
     - stockage de ces informations dans différents types de mémoire
     - transfert des qualia à la conscience

    Qualia
     Les qualia sont les informations extérieures mises en forme par le cerveau :
     - couleurs
     - formes
     - odeurs
     - sons
     - sensations tactiles (chaud, froid...)

    Ces qualia arrivent donc en permanence à la conscience, cette dernière peut également à loisir aller rechercher des informations stockées pour son propre usage.
     En effet, quelques rares personnes sont capables d'analyser par elles mêmes les informations stockées dans leur mémoire, l'activité correspondante s'appelle la "réflexion" !

    L'hypothèse moniste ou matérialiste
     L'hypothèse moniste part du principe que la conscience est une propriété émergente du réseau neuronique du cerveau.

    Ce modèle est aujourd'hui le seul à être envisagé par les biologistes et les neurologues.
     La conscience serait donc d'après eux localisée dans le cerveau et disparaitrait avec la mort de ce dernier.

    Les EMI, un coup dur porté au modèle matérialiste
     L'acquisition d'informations - cerveau stoppé - dont de multiples preuves continuent à être collectées à travers les expériences de NDE/EMI est incompatible avec le modèle moniste.

    En effet, un sujet dont la chaine de traitement de l'information incluant le cerveau est à l'arrêt continue cependant à collecter et à stocker des informations.

    Le modèle moniste ne s'applique plus, il doit donc être modifié pour prendre en compte ces données.

    L'hypothèse dualiste
     L'hypothèse dualiste est basée sur le fait que la conscience est extériorisée (ou extériorisable) par rapport au corps humain et en particulier par rapport au cerveau.

    Elle est la seule à pouvoir expliquer les expériences de NDE selon un mécanisme assez simple.
     Lors des expériences NDE, la conscience est libérée des limitations du corps et détecte le monde extérieur selon une perception globale (partout en même temps).
     Puisque ces informations sont mémorisées, il existe donc un second système de stockage lié à la conscience qui est extérieur à l'organisme physique.
     Le problème de la localisation exacte de la conscience est relativement secondaire à partir du moment où cette dernière devient indépendante du corps physique.

    Le processus global d'acquisition/mémorisation devient :
     -> début de la NDE : fonctions vitales stoppées [1]
     -> acquisition d'informations par la conscience externalisée [2]
     -> stockage externe (St2) de ces informations [3]

    -> fn de la NDE : réveil du sujet [4]
     -> transfert d'informations (St2 -> St1) de la conscience vers le cerveau [5]
     -> interprétation de ces informations par le cerveau [6]
     -> stockage (St1) des informations dans le cerveau [6]
     -> témoignage !...

    Point de jonction et mode de transmission
     On remarque dans ce schéma une nouvelle liaison de données entre l'ensemble conscience/stockage-externe et le cerveau matériel.
     Un nouvel axe de recherche apparait, il concerne le point de jonction de cet ensemble au système nerveux central avec le mode de transmission des informations associé.

    Immortalité de l'âme ?
     A ce niveau de l'analyse, une question se pose immédiatement.
     En effet, si l'on admet que la conscience poursuit son activité lorsque le corps est à l'arrêt, rien ne nous empêche de supposer qu'il en est de même lorsque ce dernier est en arrêt définitif, autrement dit après la mort physique.
     Cela expliquerait les récits issus de la phase 2 où les témoins évoquent une rencontre avec des personnes décédées.
     Ces dernières seraient donc en quelque sorte en expérience "DDE" ou Definite Death Experience !

    Espace de modélisation
     Des informations objectives étant collectées en dehors du système sensoriel classique, une autre question concerne l'espace de modélisation au sens Jorion dans lequel situer ces expériences.

    Rappelons les 3 espaces de modélisation présentés dans un autre article :
     (1) Être donné : le monde réel dans son intégralité
     (2) Monde sensible : le monde perçu à travers les 5 sens
     (3) Réalité objective : le monde des modèles scientifiques

    Les expériences de NDE peuvent sans aucun doute être situées dans le cadre du "Monde sensible" (2). En effet, même si elles n'ont pas été collectées directement à travers les 5 sens, le transfert d'informations de la mémoire externe le cerveau les a transformées en sensations interprétées par ce dernier.

    C. CONCLUSION
     Le phénomène des NDE fait partie des sujets dérangeants.
     En effet, les données expérimentales issues des témoignages collectés ne sont pas compatibles avec la vision matérialiste dominante.
     Elles font entrer ceux qui ont des certitudes sur ce sujet en dissonance cognitive, la majorité de ces derniers font le choix de les ignorer par une attitude de déni.
     Cependant, la vérité a la peau dure, les témoignages et les preuves continuent de s'accumuler.
     L'autre choix pour résoudre cette dissonance consiste à changer de paradigme et à considérer que l'on a ici des preuves irréfutables de la capacité d'extériorisation de la conscience de notre organisme matériel.
     Il ne s'agit que d'une question de temps pour que ce nouveau modèle soit admis majoritairement.
     Un parallèle peut être fait avec le passage du modèle géocentrique au modèle héliocentrique qui a mis environ 200 ans à s'imposer, après tout la recherche scientifique sur les NDE est récente, elle n'a qu'une quarantaine d'années !

    En attendant, ceux qui ont dores et déjà opté pour un changement de paradigme avancent et poursuivent les recherches avec succès comme va le montrer l'article suivant.

    Références
     [1] "La vie après la vie" Raymond Moody
     [2] "Deadline, dernière limite" Jean Pierre Jourdan
     [3] "L'Expérience de Mort Imminente" Actes du colloques de Martigues en 2006
     [4] "Near-death experience in survivors of cardiac arrest: a prospective study in the Netherlands" Dr Pirn van Lommel - The lancet
     [5] IANDS France
     Après 40 ans de recherches, l'hypothèse d'une conscience externalisée qui mémorise des informations s'est avérée la plus robuste pour expliquer les données collectées.

    Ce point étant acquis, il justifie la poursuite des recherches à partir de la moisson d'informations contenue dans les témoignages.
     On va s'intéresser ici à l'aspect "espace temps" de ces expériences en proposant une interprétation dimensionnelle de l'univers perçu lors des NDE, cette approche est basée sur les travaux de Jean Pierre Jourdan [1][2] et Rudy Rucker [3].
     Comme on va le voir, ces premières découvertes sont en train de dévoiler un pan entièrement nouveau de la réalité.

    Une NDE typique présente un scénario récurrent qui peut être totalement ou partiellement mémorisé.
     Ce dernier est constitué de 2 phases distinctes :
     1) Phase EHC = Expérience Hors du Corps, au voisinage de ce dernier
     2) Phase dite transcendante (*) car située dans un espace non déterminé

    (*) Le terme transcendant est impropre car il signifie que l'explication correspondante n'est pas accessible à la science. Cette affirmation n'est pas démontrée et il n'y a aucune raison de penser qu'un premier modèle explicatif ne sera pas proposé prochainement.

    A. LA SOURCE : LES TÉMOIGNAGES

    Nous avons vu précédemment que les témoignages renferment un certain nombre d'invariants. Leur contenu présente une mine d'informations dont l'interprétation réclame une analyse rationnelle.

    Extraits de témoignages typiques [1]
     (a) "...ce qu'il y a de drôle, c'est qu'on a une vision très élargie des choses. C'était comme si je me trouvais en plusieurs lieux en même temps...donc dans le même temps je me trouvais aussi chez ma grand mère à 800 mètres de là qui disait : Ah, il a du se passer quelque chose, les pompiers sont là..."
     A.L. (p. 419)
     (b) "...J'étais au plafond et j'avais une vision à 360° de manière sphérique...j'avais aussi des points d'observations différents...Quand je voyais les meubles de la pièce où je me trouvais, j'étais à la fois en haut, de coté, de profil, de face. C'était très net"
     X.S. (p.418)
     (c) "...j'étais surpris de voir à 360°, je voyais devant, derrière, dessus, dessous, de près et aussi par transparence. J'ai vu le tube de rouge à lèvre dans la poche de l'infirmière...j'ai vu une plaque sous le rebord de la table d'opération sous le drap marquée "Manufacture de St Étienne"..."
     J.M. (p. 420)
     (d) "Quand je suis sortie de mon corps, je voyais à travers tous les objets"
     C.C.(p. 465)
     (e) "... Il n'y avait pas d'obstruction à rien...c'était comme d'être un œil géant dans lequel tout ce qui "est" est contenu à l'extérieur..."
     M.Q. (p. 482)
     (f) "...je pouvais tout voir en même temps, l'envers et l'endroit et par transparence...."
     J-M.M. (p. 482)
     (g) "...Quand je dis 'en l'air', c'était pas une vue à 2 ou 3 mètres. J'étais beaucoup plus haut. C'était une vue globale, panoramique mais de très haut, comme si j'avais pu voir à travers le béton et en même temps ce n'est pas la même chose...j'avais une autre capacité de vision comme si j'étais à la fois très loin et très proche car je pouvais voir des détails très précis. J'ai vu ce corps et au début je n'ai pas réalisé que c'était le mien."
     P.B. (p. 492)
     (h) "Déplacement très lent, en biais jusqu'au plafond...Mais le plafond m'a semblé extrêmement haut, il me semblait qu'au fur et à mesure que je montais vers cet endroit que le plafond s'élevait en même temps que moi"
     C.F. (p. 494)
     (i) "...j'ai quand même vu tout l'accident, je suis sorti de la voiture et je me voyais de dessus, donc le toit de la voiture était transparent"
     P.F. (p. 465)
     (j) "Je voyais à travers les objets oui...je passais à travers les murs"
     A.C. (p. 465)

    Premières remarques
     Des invariants apparaissent à travers ces témoignages :
     . la vision est sphérique (b)(c)(e)(f)
     (le terme "à 360°" est utilisé faute de mieux, en langage mathématique on parlerait d'une vision suivant un angle solide d'une valeur de 4Pi Stéradians.)
     . La vision est en même temps non localisée, c'est à dire que le point de vue semble être "partout à la fois" (a)(b)(c)(e)
     . possibilité de se déplacer ou de zoomer instantanément vers un point particulier (g)
     . déplacement comme si le témoin s'éloignait de tous les points de la scène en même temps (h)
     . la vision permet de voir l'intérieur des objets solides par transparence (f)(g)(i)(j)
     . impression de passer au travers des objets solides (j)
     . la vision est décrite à plusieurs échelles : dans une pièce, dans une zone de plusieurs pièces et jusqu'à une distance de 800 mètres (a)(g)

    Avant d'aborder le modèle proposé par JP Jourdan et afin de faciliter la compréhension de la suite nous allons faire une petite récréation.

    Vous allez donc faire la connaissance de Dédé !

    B. DÉDÉ ET L'ESPACE EUCLIDIEN

    Dédé est un être plat vivant à Flatland dans un espace Euclidien [8] à 2 dimensions (2D), d'où son nom.

    Dédé va au concert de Hard Rock
     Ce soir, après une dure journée de travail, Dédé décide d'aller voir un concert de Hard Rock, en effet le groupe "Deep Durple" se produit en ville.
     Arrivé à l'entrée du concert, Dédé constate que l'affluence est importante.

    Il faut savoir au sujet de l'univers de Flatland que les êtres 2D qui y vivent ont un problème au niveau des concerts de Hard Rock, en effet, les seconds rangs (et les suivants aussi d'ailleurs) ne voient quasiment rien de la scène, ce qui est normal car comme ils sont complètement plats, ils ne peuvent pas voir au dessus.
     Ils sont d'ailleurs très mécontents à l'encontre de leur Dieu Abbott à cause de cela. Mais c'est une autre histoire !

    Dédé est donc assez contrarié de constater que les premiers rangs sont occupés, il décide alors de jouer des coudes afin de profiter au maximum du spectacle.
     Il fonce, mais les spectateurs devant ne l'entendent pas ainsi, il y a une bousculade assez virile et Dédé prend un mauvais coup sur le crâne, il tombe dans les (tranches de) pommes et fait un arrêt cardiaque.
     Le SAMU vient rapidement à son secours et lui prodigue les premiers soins, il revient à lui après une dizaine de minutes de mort clinique...
     Dédé se retrouve alors à l'hôpital où les membres du groupe Deep Durple sont venus lui rendre visite car ces derniers ont été touchés par l'incident survenu à un de leurs fan.

    Dédé raconte alors une curieuse histoire...

    L'histoire de Dédé
     Lors de son état d'inconscience, Dédé a vu tout ce qui s'est passé en étant "partout en même temps" dans la scène. Un infirmier a même dit (a) "Vite, il faut le ranimer, on va le perdre !". De plus, Dédé a vu "par transparence" le logo du groupe à travers lequel il est même passé, il s'est alors rendu compte que ce dernier contient la lettre "P" à l'intérieur (b).
     Durant sa période d'inconscience, Dédé pouvait observer chaque détail de la scène et s'éloigner à loisir pour prendre du recul.

    La première information (a) est confirmée par le SAMU et la seconde (b) par le groupe qui est très étonné car elle était secrète et connue seulement des musiciens.
     Ces derniers avaient d'ailleurs envisagé pendant un temps de s'appeler "Deep Purple", mais ce nom ridicule n'avait aucune chance d'être associé à un quelconque succès commercial !

    Que s'est il passé ?
     Lorsque Dédé arrive devant la salle de concert, il voit une scène ressemblant à ça :

    N'oublions pas que Dédé possède un cerveau qui ne connait que 2 dimensions, donc une scène se présente à lui comme la projection suivant un axe de ce qui est situé devant son regard.
     Son cerveau triangule les distances à partir de 2 images décalées qui se forment dans ses yeux. Ce dernier envoie alors une impression de relief à sa conscience, la lumière et les couleurs font le reste.

    Pour l'être humain, le mécanisme est identique, sauf qu'il y a une dimension en plus. Les images envoyées au cerveau sont une projection en 2 dimensions d'une scène en 3D.

    Pour nous, une vue de dessus de ce que perçoit Dédé serait plus parlante :

    Ensuite Dédé prend un coup sur la tête et fait un arrêt cardiaque :

    et comme on s'y attend il fait une NDE !
     (voir la Partie 1)

    En temps normal, Dédé évolue dans un espace à 2 dimensions (x,y).
     Lors de sa NDE, sa conscience se détache alors de son corps et de déplace suivant une dimension spatiale supplémentaire à son univers. Cette dimension (z) est perpendiculaire aux 2 autres.

    Il perçoit alors la scène sous une forme qu'il n'a jamais appréhendée :

    Retour de Dédé dans son corps
     Le cerveau de Dédé est conçu pour gérer 2 dimensions, ce dernier va donc interpréter comme il peut les informations mémorisées durant sa NDE.

    Pour le cas du logo du groupe, dans son monde, Dédé serait obligé d'en faire le tour pour se représenter sa forme extérieure. Son cerveau peut alors en construire une représentation dans le plan, mais l'intérieur lui reste caché et il ne peut pas le percevoir sauf si il crée une ouverture dans ce logo (à coup de marteau par exemple !).

    Lors de son retour les informations enregistrées durant sa NDE ont été transférées de la mémoire externe vers sa mémoire interne (voir la Partie 1) puis retraitées par son cerveau.
     C'est pour cela qu'il se souvient avoir été "partout en même temps" car il percevait toute la scène vu de dessus, et avoir vu l'intérieur du logo "par transparence" car c'est la meilleure approximation qu'a pu faire son cerveau.

    Pour être complet, il faut noter que la conscience de Dédé peut se déplacer dans 2 directions possibles par rapport au plan de son univers : vers le haut ou vers le bas.

    Si la conscience de Dédé se déplace vers le bas, alors elle percevra une image "miroir" de celle vue d'en haut [3]. Le cœur de Dédé sera à gauche, sa main droite également, etc...
     En terme mathématique, cette symétrie s'appelle "énantiomorphe".
     (Du grec ancien enantios « opposé », et morphé « forme ».)

    Revenons maintenant à notre univers, on pressent maintenant ce qu'a découvert Jean Pierre Jourdan : lors d'une NDE, notre conscience perçoit une 4ième dimension d'espace !

    C. LA DÉCOUVERTE

    L'hypothèse de JP Jourdan
     Enoncée sous une forme conceptuelle, voici l'hypothèse de Jean Pierre Jourdan [1][2][4]:
     "Lors d'une EMI, tout se passe comme si la conscience du témoin percevait notre monde habituel depuis une dimension d'espace supplémentaire"

    Il sera plus difficile cette fois de faire des petits dessins car comme Dédé dans son univers, notre cerveau est limité, il n'est équipé que pour interpréter des informations dans 3 dimensions d'espace.

    Etre partout à la fois
     En effet, puisqu'on visualise tout notre espace 3D depuis une dimension supplémentaire, le regard n'est plus centré en un point.

    Vision sphérique
     C'est une impression donnée par le cerveau, on regarde nos 3 dimensions "par dessus".

    Vision à travers les objets par transparence
     Voir en même temps l'intérieur et l'extérieur des objets est équivalent pour le cerveau à voir en transparence.

    Passage à travers les objets
     C'est une illusion, comme l'impression est d'être partout à la fois, fixer son attention de l'intérieur d'une pièce vers l'extérieur revient à avoir l'impression de passer à travers le mur.

    Vision à plusieurs échelles
     C'est un effet induit lorsque la conscience fixe son attention sur un détail puis sur un ensemble.

    Eloignement de tous les points en même temps
     Il s'agit cette fois d'un "déplacement physique" de la conscience dans la dimension supplémentaire, notre perception s'éloigne simultanément de tous les points de notre univers (analogie 2D/3D avec Dédé).

    Notre univers à 3 dimensions d'espace semble donc inclus dans un univers plus large à 4 dimensions d'espace ou hyperespace.
     Lors d'une NDE, notre conscience s'externalise et détecte cet hyperespace, on peut en quelque sorte parler d'hyperconscience.

    D. UN UNIVERS A 4 DIMENSIONS D'ESPACE : HYPERESPACE

    Dans notre espace familier, un point P est représenté suivant 3 coordonnées P(x,y,z) définies suivant 3 axes perpendiculaires :

    Sur la terre, ces 3 axes sont représentés par exemple par :
     - l'axe Nord/Sud (latitude)
     - l'axe Est/Ouest (longitude)
     - l'axe Bas/Haut (altitude)

    Si notre univers possède une dimension d'espace supplémentaire, alors un point possédera une coordonnée k supplémentaire : P(x,y,z,k).

    k représente une 4ième coordonnée suivant un nouvel axe perpendiculaire aux 3 premiers (on dit orthogonal).
     Il n'est pas possible de représenter 4 axes orthogonaux dans notre espace 3D, même si la manipulation mathématique de cet espace ne pose pas de problèmes.
     On va donc procéder par analogie en prenant en compte seulement 2 dimensions "habituelles" (x,y) pour visualiser la 4ième :

    L'univers que nous percevons est représenté sur le schéma suivant le plan bleuté qui montre les dimensions (x,y) qui pourraient être :
     - l'axe Nord/Sud (latitude)
     - l'axe Est/Ouest (longitude)

    L'axe des z n'est pas représenté mais il existe !

    Constatation importante
    Dès lors où l'on ajoute une dimension d'espace, alors un degré de liberté supplémentaire apparait.
     Un déplacement dans cette 4ième dimension peut avoir lieu suivant 2 directions possibles.
     Le mathématicien Britannique Charles H Hinton qui est l'un des pionniers des recherches sur la 4ième dimension a proposé de les nommer par 2 termes Grecs "ana" (vers le haut) et "kata" (vers le bas).

    On remarque que notre univers sépare cet hyperespace en 2 régions. L'une d'elle étant dans la direction kata, et l'autre dans la direction ana.

    De même que pour Flatland en 2 dimensions, notre espace 3D vu depuis la quatrième dimension présente une symétrie énantiomorphe selon la région (ana ou kata) à partir de laquelle il est observé.

    Pour ceux qui veulent commencer à "penser en 4D", voir l'exemple du "Tesseract" ou hypercube 4D.

    Résumé
     Notre univers à 3 dimensions d'espace est plongé dans un univers à 4 dimensions d'espace.

    Ci-dessus le célèbre Anselme Lanturlu plonge un plan en 2D dans un espace 3D ! [7]

    Notre univers global possède donc 4 dimensions dans lesquelles nous pouvons nous repérer à l'aide des axes suivants (*) :
     - l'axe Nord/Sud (latitude)
     - l'axe Est/Ouest (longitude)
     - l'axe Bas/Haut (altitude)
     - l'axe Ana/Kata (4ième dimension)

    (*) Ce n'est que l'un des repères possibles.

    Premières implications d'une 4ieme dimension d'espace
     Si une 4ième dimension d'espace existe, alors quelques questions se posent immédiatement :
     . Notre univers possède t'il ou non une épaisseur dans cette dimension ?
     . Qu'y a t'il dans les 2 régions de l'hyperespace ana et kata ?
     . La matière peut elle pénétrer dans la 4ième dimension ?
     . Si oui, comment faire ? (Notre hyperconscience externe semble déjà présenter cette capacité).

    E. CONCLUSION
     Rappelons brièvement que le modèle proposé par Paul Jorion [6] distingue 3 espaces de modélisation :
     . L'être donné (l'univers réel)
     . La réalité objective (espace construit par l'esprit humain)
     . Le monde sensible (informations primaires perçues par les 5 sens)

    Les NDE nous renseignent donc à travers le monde sensible sur une information nouvelle concernant l'être donné : il existe une 4ième dimension d'espace ! (*)
     De plus, la conscience externalisée peut y évoluer librement...

    Nous sommes donc très probablement à l'aube d'un changement majeur de paradigme.

    Pour y arriver, la communauté scientifique doit effectuer au préalable une prise de conscience afin d'orienter ses recherches dans cette direction.
     De plus, comme le dénonce Edgar Morin, l'un des principaux problèmes que rencontre la recherche est le cloisonnement entre les disciplines.
     Un cosmologiste n'échange pas avec un neurologue !

    Ici, il n'y a aucune barrière comme on le verra dans de futurs articles, les découvertes effectuées dans le cadre des NDE vont être réutilisées ailleurs car l'univers est UN !

    (*) Même si en toute rigueur, la valeur de vérité de cette proposition peut être discutée [6]

    Références
     [1] "Deadline, dernière limite" Jean Pierre Jourdan
     [2] "NDE and the 5th Dimensional Spatio-Temporal Perspective" Journal of Cosmology, 2011, Vol. 14
     http://journalofcosmology.com/Consciousness152.html
     [3] "La 4ième dimension" Rudy Rucker
     [4] "L'Expérience de Mort Imminente" Actes du colloques de Martigues en 2006
     [5] IANDS France
     http://www.iands-france.org/
     [6] "Comment la vérité et la réalité furent inventées " Paul Jorion
     [7] "Le Geometricon" Jean Pierre Petit (Télécharger ici)


     [8] NDE/EMI – Partie 1 : Etat des lieux

    Les articles précédents ont permis de mettre en évidence des avancées scientifiques majeures dans le domaine des NDE/EMI (*).

    En effet, à travers les témoignages collectés depuis environ 40 ans, un scénario récurrent (totalement ou partiellement mémorisable) constitué de 2 phases distinctes a été observé :
     1) Phase EHC = Expérience Hors du Corps, au voisinage de ce dernier
     2) Phase dite transcendante car située dans un espace non déterminé

    Sur l'ensemble des témoignages, ces 2 phases sont subdivisées en une liste finie d'invariants.

    Les études réalisées sur la phase EHC ont conduit à une première série de découvertes :
     . Acquisition d'informations
     Lors de la phase d'inconscience "physiologique", des informations extérieures hors de portée des sens du témoin sont rapportées par ce dernier à postériori. Ces faits constatés à répétition tendent à prouver que la conscience est capable de s'extérioriser par rapport au corps physique [1]
     . Perception d'une 4ième dimension d'espace
     La conscience externe semble percevoir notre environnement suivant 4 dimensions d'espace [2]

    La phase EHC semble donc assez bien comprise au moins à un premier niveau, la phase transcendante est par contre plus complexe à analyser car cette dernière ne peut se raccrocher à des repères connus.

    Cet article propose cependant d'aborder cette phase à partir des invariants suivants :
     - le temps tel qu'il est décrit dans les NDE
     - le passage à travers le fameux tunnel
     - la rencontre avec d'autres entités telles que des personnes décédées

    (*) NDE = Near Death Experience - EMI = Expériences de Mort Imminente

    A. LE TEMPS, PERCEPTION ET THEORIES ACTUELLES
     Le temps est une dimension qui est perçue d'une manière différente des 3 dimensions d'espace.
     Dans le cas de ces dernières, les objets peuvent se déplacer librement suivant 3 axes : on parle de 3 degrés de liberté.
     Pour le temps physique ou perçu par la conscience, le déplacement est "imposé" et toujours dans le même sens du passé vers le futur, on considère trivialement que le temps "s'écoule".
     Les physiciens (qui veulent toujours faire les malins !) parlent de la "flèche du temps".

    Le temps est donc une donnée primaire perçue par la conscience, cette donnée a commencée à être mesurée physiquement au 17e siècle suite aux travaux de Newton.
     Ces mesures ont montré que le temps subjectif perçu et le temps mesuré sont différents, le premier semble plus ou moins rapide par rapport au second.

    Pourquoi le temps s'écoule t'il ?
     Sans prendre en compte les effets relativistes, on peut supposer que sur Terre notre vitesse de déplacement dans le temps est constante.
     Par ailleurs l'une des hypothèses du principe cosmologique est que le temps s'écoule d'une manière isotrope dans tout l'Univers même s'il n'existe pas de temps absolu.

    Théorie de la relativité
     En 1887, la célèbre expérience de Michelson-Morley démontre l'invariabilité de la vitesse de la lumière.
     A partir de ce résultat, Einstein a mis en évidence une différence de perception du temps local entre 2 objets fonction de leur vitesse relative.
     La relativité restreinte était née.

    Le même Einstein a supposé dans sa théorie de la relativité générale que la matière, l'énergie, l'espace et le temps sont liés pour former ce qui est appelé l'espace-temps.
     Cette théorie a "géométrisé" entièrement l'univers. Il n'y a plus ni forces, ni gravitation.

    Au voisinage d'une masse :
     (1) Le temps s'écoule plus lentement que dans un secteur d'espace vide
     (2) L'espace-temps se courbe, cette courbure se traduit par une perception que l'on nomme "gravitation". On parle de puits gravitationnel.

    La relativité générale indique donc d'après (1) que la matière/énergie modifie l'écoulement du temps en le ralentissant. Néanmoins, si notre univers était vide de matière, nous ne savons pas si le temps existerait.
     Si tel était le cas, il pourrait s'écouler d'une manière isotrope et constante en chaque point de ce dernier (espace de Sitter).
     Sauf que personne (constitué de matière) ne serait là pour le percevoir ou le mesurer !

    Conceptuellement, la relativité générale dit qu'un objet quelconque suit des géodésiques [3] de l'espace-temps.
     Une géodésique est le chemin le plus court pour relier 2 points de l'espace... et du temps !

    La gravitation n'est donc qu'une illusion, d'après (2) une masse faible va avoir l'impression de tomber en direction d'une masse importante : la pomme "tombe" de l'arbre sur la tête de Newton !

    Pour une vulgarisation très accessible de la relativité générale, lire la BD "Le trou noir" de JP Petit [4].

    Méditez cependant sur le fait que cette théorie n'est qu'une "manière de voir les choses"...

    Puits temporel ou univers-bloc ?
     Pour se représenter le temps dans le cadre de notre univers, 2 visions sont possibles :
     . Puits temporel dynamique
     . Univers bloc

    Puits temporel
     La relativité générale n'explique pas pourquoi l'univers est entrainé dans le temps dans une direction imposée (flèche du temps). On pourrait supposer [6] que l'écoulement imposé du temps serait du à un facteur inconnu de type "puits temporel".
     Ce puits temporel influencerait tous les constituants de l'univers entrainant l'ensemble de ce dernier dans le temps !
     Le passé disparaitrait donc au fur et à mesure et le futur serait en perpétuelle création.
     Ce modèle est le plus intuitif.

    Univers bloc
     A l'inverse, Rudy Rucker [5] défend l'hypothèse d'un univers-bloc où ce serait la conscience qui se déplacerait à l'intérieur de ce dernier.
     La mathématique associée à la théorie de la relativité générale décrit un modèle assez proche de l'univers bloc. Cette dernière est basée sur une "variété riemannienne", terme barbare qui définit un espace-temps à 3 dimensions d'espace et 1 dimension de temps liées entres elles par les équations de champ.
     Ces questions seront à nouveau évoquées dans des articles à venir introduisant les concepts de la cosmologie.

    Dans les 2 cas, le mouvement apparent du temps (passé vers futur) semble bien réel pour notre conscience.

    Temps perçu et entropie
     Comme déjà évoqué précédemment, le temps mesuré par des instruments de mesure est à distinguer du temps subjectif perçu par l'être humain.
     Une manière originale de voir les choses pourrait être de considérer que nous ne percevons pas réellement le temps mais l'enrichissement en informations.
     En effet, lorsque l'on s'ennuie, le temps s'écoule lentement (l'augmentation d'informations est minime).
     Au contraire, lorsque nous vivons intensément (fort enrichissement en informations), le temps semble s'écouler plus vite.

    Traduit en termes de physiciens, cela revient à dire que lorsque notre entropie diminue, le temps subjectif s'écoule plus rapidement.
     L'entropie est un concept physique qui est lié à la notion de désordre, l'entropie augmente lorsque le désordre augmente, si ce dernier augmente alors l'information diminue.

    Le deuxième principe de la thermodynamique stipule que dans notre univers, l'entropie (désordre) augmente avec le temps.

    Un être humain qui par nature enrichit son information tout au long de sa vie peut ainsi être qualifié - à l'inverse de l'univers - de néguentropique...

    En synthèse, la définition exacte du temps reste floue, en terme de mathématiciens, on dit que le temps n'est pas axiomatiquement définissable.
     Il s'agit d'une dimension perçue par l'être humain dont le mouvement est imposé et dans un seul sens : la flêche du temps.
     La vitesse d'écoulement du temps peut être modifiée par certains paramètes comme la vitesse ou le voisinage de masses importantes.

    La perception du temps dans les NDE
     "il n'y a pas de passé, pas de présent, pas de futur, il y a un présent éternel"
     [6] P.M.
     "c'était l'éternel présent, il n'y a plus de temps"
     [6] C.N.
     "j'ai eu l'impression d'être hors du temps et pourtant, il y avait une certaine sorte de temps (c'était un autre temps)"
     [6] A.T.

    La revue de vie
     La revue de vie est l'un des principaux invariant des récits de NDE. Les témoins racontent qu'ils accèdent à l'ensemble de leur vie écoulée sans impression de temps, tous les détails de leur existence peuvent être visualisés ainsi que les conséquences de chacun de leurs actes.

    "Je contemplais ma propre vie, une forme oblongue, tridimensionnelle, de teinte rose orangée (toujours métallisée car comprenant sa propre luminosité).
     J'y voyais à l'intérieur par transparence."
     [6] J.Y.C.

    B. UN PREMIER NIVEAU DE MODÉLISATION
     La séquence type d'une NDE complète se déroule dans un certain ordre :
     Phase 1 : Expérience EHC
     Phase 2 : Passage par un tunnel
     Phase 3 : Revue de vie, rencontre avec des personnes décédées et une entité inconnue ("Etre de lumière")
     Phase 4 : Passage par le tunnel dans l'autre sens
     Phase 5 : Retour dans le corps et réveil du témoin

    Modélisation de la revue de vie
     Pour modéliser la revue de vie, au moins 2 hypothèses peuvent être envisagées :
     H1. L'univers est un bloc [5] qui conserve toutes ses informations d'une manière native. La conscience accède alors directement (en lecture) aux informations correspondant à sa propre existence.
     H2. Il existe quelque part (dans un autre univers ?) un système de stockage centralisé de toutes les informations de l'univers, en particulier de toutes les vies.

    Dans une logique de conservation de la séquentialité, si cette revue de vie est systématiquement vécue après le passage du tunnel, alors comme on va le voir plus loin l'hypothèse H2 s'en trouve renforcée.

    Diagramme de Minkowski
     La "revue de vie" décrite dans les NDE consiste à visualiser sa vie sous une forme globale depuis la seconde de sa naissance jusqu'au moment de la NDE.

    Pour représenter cette dernière, il est nécessaire d'ajouter 2 conditions :
     (1) La conscience n'est plus entrainée dans le "puits du temps", elle possède donc un nouveau degré de liberté. Le temps est spatialisé, autrement dit perçu comme une dimension d'espace.
     (2) Il existe une dimension supplémentaire orthogonale au temps comme le montre le Pseudo-diagramme de Minkowski ci dessous :

    L'axe T1 est celui du temps de notre univers ou une copie dans un autre univers
     L'axe T2 est une autre dimension orthogonale à T1

    Revue de vie et paradoxe temporel
     Lors d'une NDE, la conscience accède donc à l'ensemble de la vie du témoin. Cela ne pose pas de problèmes si les informations rapportées concernent la plage comprise entre le jour de la naissance du témoin et la date de la NDE.

    Si par contre, comme dans de rares témoignages, la conscience peut ramener des souvenirs du futur (postérieurs à la date de la NDE), alors nous obtenons des paradoxes.

    En effet, supposons que durant une NDE, je visualise le fait que je vais mourir écrasé par un bus dans 3 mois.
     Il suffit que 3 mois après, j'évite de traverser la route pour supprimer l’occurrence de cet événement.
     J'ai donc changé le futur -visualisé à priori- qui ne s'est donc pas réalisé.
     Je n'ai donc pas pu visualiser ce futur lors de ma revue de vie : d'où contradiction !

    Sans entrer plus avant dans le détail, la visualisation d'événements futurs abouti(rai)t à :
     . des paradoxes temporels
     . des théorie farfelues telles que celle des multi-univers avec séparations successives en 2 branches
     . des contradictions logiques en rapport avec la causalité
     . une perte apparente du libre-arbitre
     . etc...

    Un modèle pour la revue de vie
     On peut donc raisonnablement supposer qu'une loi de la nature limite la revue de vie à la plage comprise entre la naissance du témoin et la date de la NDE.
     Ou plus simplement, il n'y à peut être rien à voir dans la plage supérieure !

    C. COMBIEN EXISTE T'IL DE DIMENSIONS ?
     Arrivé à ce niveau de l'analyse des NDE, il est temps (sans jeu de mot) de faire le point sur le nombre de dimensions de l'univers.

    Données primaires
     On a déjà identifié d'une manière directe 4 dimensions d'espace + 1 dimension de temps
     Total : 5
     Si on ajoute une dimension de pseudo-temps (T2), on arrive à 6 dimensions !

    Que disent les théories scientifiques les plus récentes ?

    Physique quantique
     La physique quantique base son équation d'état dans le cadre d'un espace de Hilbert.
     Cet espace possède un nombre infini de dimensions !
     Le lien entre cet espace et le monde physique n'est pas évident, la dimension temps n'y est même pas définie.
     Les physiciens placent cette théorie dans le cadre d'une modélisation (réalité objective) [7] qui n'a qu'une valeur prédictive, elle n'a cependant peut être pas grand chose à voir avec la réalité (être donné) [7] comme le montre la controverse de Copenhague.

    Relativité générale
     Cette théorie a été présentée plus haut, elle est basée sur un modèle à 3 dimensions d'espace et 1 dimension de temps, soit 4 dimensions.
     C'est la théorie la plus économe !

    Toutefois, la physique quantique et la relativité générale sont 2 théories incompatibles.
     C'est pourquoi les physiciens sont à la recherche d'une théorie fédératrice dite théorie du tout (TOE : Theory Of Everything).

    Théorie des cordes
     La théorie des cordes correspond à la voie de recherche privilégiée depuis environ 40 ans pour tenter d'unifier la physique.
     Cependant, malgré toute l'énergie déployée, aucun succès prédictif n'a pu être démontré par l'expérience.
     Cette théorie est en fait un ensemble de théories possibles où l'on fait varier le nombre de dimensions (entre 10 et 26 !) et où l'on construit des entités mathématiques de plus en plus complexes.
     Cela fait dire à plusieurs physiciens de renom tels Lee Smolin ou Jean Pierre Petit que cette voie de recherche est une impasse, voire même une fumisterie !

    Que conclure sur cet aspect dimensions ?
     Il faut garder à l'esprit que toute théorie est à placer dans le cadre de la réalité objective du modèle Jorion [7], autrement dit une théorie reste à la base une construction intellectuelle.
     Ex : même si la physique quantique est basée sur un modèle à dimensions infinies, au niveau épistémologique, ce dernier ne doit être pris que comme une commodité de calcul.

    Le monde réel ou être donné n'a peut être aucun rapport avec l'une quelconque des théories actuelles.

    Donc pour le moment, considérons seulement comme certain et avéré le nombre de 5 dimensions (4D+1T).

    D. LE TUNNEL DES NDE : HYPOTHESE
     La nature du mystérieux tunnel décrit dans les NDE n'a jusqu'à présent jamais fait l'objet d'une hypothèse sérieuse.
     En voici donc une !

    Témoignages
     "c'était le tunnel de l'espace et du temps"
     [6] M. Z.
     "la sensation du tunnel est très physique...la réalité du temps était d'un autre ordre que le nôtre, et pourtant suivait la même logique. Comme si le déplacement spatial existait mais que le système matériel lui n'existait pas"
     M.L.K.
     "Un aspiration en spirale, une traversée du tunnel très rapide"
     K.E.

    Enoncé de l'hypothèse
     Le tunnel qui est un invariant des récits de NDE pourrait être un pont d'Einstein-Rosen qui relie notre univers (univers A) à un autre univers (univers B ).

    Pont d'Einstein-Rosen
     Un pont d'Einstein-Rosen également appelé "trou de ver" (*) est un concept théorique issu des calculs mathématiques de la relativité générale.
     En synthèse, un trou de ver est un concentré de déformation de l'espace-temps qui percerait la surface de ce dernier.
     Il permettrait théoriquement de sortir de notre univers (A), cette sortie pourrait atteindre :
     1. Un autre point de celui-ci, à condition que l'univers soit courbé ou plié : trou de ver intra-univers
     2. Un autre univers voisin (B ) : trou de ver extra-univers

    (*) terme introduit en 1956 par John Wheeler

    Trou de ver "intra-univers"

    L'hypothèse présentée ici est la seconde, l'univers destination (B ) serait celui où sont localisés les consciences décorporées : jolie périphrase pour ne pas nommer les défunts !

    Si dans 1 siècle, cette hypothèse est démontrée, j'espère que l'on se souviendra qu'elle fut sauf erreur proposée pour la première fois ici...

    Restriction à ce modèle
     Notons immédiatement que la possibilité de passage pour un objet matériel dans un trou de ver n'est pas examinée ici.
     Dans l'hypothèse proposée, c'est le passage de la conscience externe dans le trou de ver qui est supposé. La nature physique (énergie, autre ?) de cette dernière reste à déterminer, le fait qu'elle soit capable de traverser ce pont peut d'ailleurs donner une indication précieuse sur sa nature.

    E. UN MODÈLE THÉORIQUE GLOBAL POUR LA PHASE TRANSCENDANTE
     A l'issue de cette analyse, un premier modèle explicatif complet des expériences NDE peut être proposé :

    Phase 1
     Lors d'une NDE, le témoin effectue une première phase EHC (Expérience Hors du Corps).
     Sa conscience reste localisée au voisinage de son corps physique, donc dans notre univers (Univers A). Mais cette dernière perçoit 4 dimensions d'espace.
     Au passage, cette perception démontre que notre univers perçu en 3 dimensions d'espace est immergé dans un univers plus vaste à 4 dimensions d'espace [2].

    Phase 2
     Si le témoin relate un passage dans le tunnel, cela signifie que sa conscience pénètre dans un autre univers (B ) à travers un pont d'Einstein-Rosen.

    Phase 3
     Arrivé dans cet univers B, le témoin rapporte plusieurs choses :
     - RDV : revue de vie
     - lors de la RDV, visualisation de toutes les conséquences de ses actes
     - impression de connaissance totale, absolue
     - rencontre et dialogue avec des personnes décédées
     - rencontre et dialogue avec un "être de lumière"

    A l'issue de la RDV, le témoin rapporte avoir été soumis à un choix :
     Option 1 : poursuivre son chemin dans B sans retour possible en A
     Option 2 : retourner dans son corps resté dans l'univers A

    Bien entendu, 100% des témoins ont fait le choix 2 !

    Phases 4 et 5
     Nouveau passage dans le tunnel dans l'autre sens, retour dans le corps physique, puis réveil du témoin.

    A quoi peut ressembler l'univers B ?
     L'univers B serait donc celui où tout le monde se retrouve après son décès !

    Voici une première liste de caractéristiques de ce dernier dont on est à peu près certain :
     . L'univers B est adapté à l'existence des consciences décorporées
     . Ces dernières peuvent y entrer et en sortir
     . Il engramme (stocke) des informations issues de notre univers A qui est un univers à entropie croissante (*)
     . Ces informations sont acquises par des êtres intelligents néguentropiques (**)
     . Il contient au moins une entité cognitive de nature inconnue (être de lumière)

    (*) L'information diminue avec le temps
     (**) L'information augmente avec le temps

    Certaines caractéristiques peuvent être subodorées :
     . il posséderait une zone de stockage des informations réservée à chaque individu
     . une autre zone de stockage contiendrait toutes les informations collectées par les êtres conscients (conscience collective ?)
     . il posséderait un gigantesque système de traitement des informations capable d'extraire les liens de causalité entre ces dernières
     . les consciences décorporées accèdent à l'ensemble de ces informations

    Ce modèle explique en particulier :
     . Les souvenirs de type "connaissance totale"
     Les souvenirs décrits dans les témoignages comme une "connaissance totale" peuvent s'expliquer par l'accès à l'ensemble des connaissances stockées dans l'univers B.
     Il ne s'agirait cependant que des connaissances acquises par l'ensemble de l'humanité de la Terre depuis ses débuts et non pas d'une mystérieuse connaissance transcendante de source inconnue.

    . La perception des conséquences de ses actes lors de la RDV
     Le traitement des données stockées qui extrait toutes les interactions (au sens causal) explique la perception de ces dernières lors de la RDV, il s'agit donc bien des conséquences de chacun de ses actes.

    En résumé, l'univers B engrammerait toute l'information collectée par l'humanité - de passage - dans notre univers (A).
     Nous serions donc les yeux et les oreilles d'un gigantesque cerveau qui stockerait toute l'expérience acquise par chaque individu et qui serait capable d'extraire toutes les interactions correspondantes.

    Une question se pose concernant la relation d'éventuelles civilisations extra-terrestres avec l'univers B.
     On peut spéculer sur la fait que chacune d'entre elles pourrait posséder sa propre zone de stockage, sans pour autant pouvoir dire si ces zones communiquent entres elles.

    Voilà un bel axe de recherches, des questions précises pourraient être posées aux témoins de NDE afin de collecter de nouvelles informations sur cet univers.

    F. CONCLUSION
     Comme le rappelle très pertinemment Edgar Morin [8], Descartes a formulé au 17e siècle le paradigme fondateur de la pensée occidentale.
     Il a en effet disjoint le sujet pensant (ego cogitans) de la chose étendue (res extensa).
     La science s'est donc consacrée à l'étude aveugle de la nature, en particulier de la matière.
     Quand à la chose pensante, l'observateur, elle a été laissée sur le bord du chemin pour être récupérée par les religions/sectes et autres systèmes de pensées (et de pouvoir) basés sur des croyances arbitraires : autrement dit sur du vide !

    Cependant, la méthode scientifique à travers les phénomènes de NDE ramène le sujet pensant dans le champ de l'étude grâce aux premières percées scientifiques correspondantes.

    Après avoir déduit des données NDE la probabilité de l'existence d'un univers distinct du notre, nous avons donc basculé l'analyse dans le domaine de la cosmologie.
     Un pont vient donc d'être ouvert entre 2 disciplines.

    Cette démarche conduit à esquisser un premier modèle de multivers : un hyper-univers qui contiendrait plusieurs univers !

    Comme on le constate, le phénomène des NDE nous entraine dans un grand voyage qui est loin d'être terminé...

     


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