• Un anesthésiste décode la mort

    Le Dr Jean-Jacques Charbonier, médecin anesthésiste-réanimateur à Toulouse, en France, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet depuis 2001, dont Comas dépassé, L'après vie existe et, le dernier en liste, qui paraîtra au début de 2008 au Québec, La mort décodée, était de passage à Montréal en octobre dernier. Il était accompagné de Jean Morzelle, qui a vécu une expérience de mort imminente (EMI) et en témoigne. Du 17 au 19 octobre, en soirée, à l'Espace Transparence de Montréal, grâce à l'association Femmes Internationales Murs Brisés , initiatrice de l'événement, il a traité de son sujet de prédilection. Pour en savoir plus sur le Dr Charbonier : www.charbonier.fr. Sur son site, on trouvera de nombreux articles, ses ouvrages, son parcours, etc.



    En vingt ans de pratique, le Dr Jean-Jacques Charbonier a été, comme bien d'autres anesthésistes, maintes fois confronté à la mort, mais aussi aux témoignages de patients devant lesquels les portes de l'autre monde se sont ouvertes, avant qu'ils réouvrent leurs yeux sur la vie… Enfin, y a aussi une vie après, selon les témoignages recueillis. " Il y a quelques années, le Conseil de l'Ordre m'aurait probablement suggéré de me taire ou de ne plus pratiquer, mais aujourd'hui, convaincu que l'après vie existe, et fort des preuves scientifiques, j'écris sur le sujet et je donne des conférences ". Il en a parlé à Martigues (France) le 17 juin 2006 à l'occasion des " premières rencontres internationales " consacrées à l'EMI devant un auditoire de plus de 2 500 personnes. " L'auditoire était principalement composé de scientifiques, de médecins, de personnel soignant et de personnes en deuil d'un conjoint ou d'un enfant, par exemple, pour lesquels les preuves scientifiques d'une vie après la mort sont réconfortantes ", précise le Dr Charbonier. La douleur de la séparation, l'angoisse, la peur de l'inconnu, le paradoxe rupture et continuité, etc. sont souvent confrontés, à tout le moins en Occident, au silence ou au déni, la mort étant encore un sujet tabou. Chez les scientifiques et les médecins, parler de la possibilité d'une vie après la mort est aussi tabou…

    " Le phénomène dérange, alors on tente de le nier. En France en tout cas. Les Américains sont plus ouverts dans ce domaine ". De fait, le phénomène a été révélé aux Américains en 1975, par Raymond Moody, psychiatre, l'un des précurseurs de l'étude des EMI, un compilateur de récits depuis quatre décennies, et dont les travaux ont inspiré trois ouvrages : La vie après la vie, Lumières nouvelles sur la vie après la vie et La lumière de l'au-delà. Moody était présent à Martigues. Le phénomène dérange à un point tel, souligne en entrevue l'anesthésiste, qu'après avoir fait une entrevue avec lui, les médias français seront finalement allés trouver un autre médecin encore capable de nier les faits devant les caméras…

    " Les médecins anesthésistes sont des observateurs privilégiés, fait remarquer le Dr Charbonier. On voit la vie qui s'échappe. " Le plus troublant pour cet anesthésiste demeure " l'indicible lumière " qui perce le regard avant de s'éteindre. Mais ça ne prouve rien. La preuve, ce sont les gens qui reviennent de l'autre rive qui peuvent la fournir. " Soixante millions de témoins à travers le monde, ce n'est pas rien ! " précise-t-il. Les témoignages se recoupent, peu importe la latitude : notamment, sortie de son propre corps, vision d'un tunnel ou d'un puits avec, au bout, une lumière intense, parfois contact avec des proches disparus, et retour douloureux au corps.

    Le médecin cite parmi ceux qui ont vécu l'expérience d'une EMI des personnes dignes de foi : un confrère, le journaliste Dominique Bromberger, et Jean Morzelle, auteur de Témoignage d'éternité (Aquarius 2003), un retraité de Pibrac (France) qui, dans sa jeunesse, sous anesthésie générale (" c'est en fait un coma chimique " ) aura identifié lors de sa " décorporation " la marque de la table d'opération où il gisait, intubé, les yeux clos par un pansement de protection. À son réveil, il a pu en faire la description. Ce ne sont pas les exemples qui manquent. Carl Gustav Jung a vécu une EMI en 1944, victime d'un infarctus. Une force invisible l'aura obligé à " revenir sur terre ". Il publiera toute une série d'ouvrages qualifiés de majeurs après cette expérience. Dr Charbonier fait remarquer que le sujet n'est pas nouveau, puisqu'on en retrouve des traces jusqu'en Mésopotamie, à l'époque des pharaons, dans les textes sacrés et ceux de Platon. Bref, les EMI intéressent les hommes depuis toujours. " Une des premières découvertes de l'homo sapiens fut celle de la mort, et un de ses premiers soucis fut celui d'ensevelir les morts " (Morin, 1970).

    Les comateux nous entendent !

    Le médecin va encore plus loin dans ses affirmations. " Non seulement les comateux nous entendent et nous voient, mais ils peuvent aussi communiquer avec nous par télépathie ". Ainsi, un jour où il se trouvait dans la même pièce qu'un patient en phase terminale, maintenu en vie artificiellement, les membres de sa famille à son chevet et le personnel soignant à proximité, l'anesthésiste a été troublé par une exhortation intérieure insensée : fouiller dans le porte-feuille du patient ! L'appel intérieur était à ce point insistant que le médecin y a finalement succombé, au grand étonnement des personnes présentes. Or, dans le porte-feuille, se trouvait une lettre dans laquelle le patient commandait à ses proches, dont ce n'était pas l'intention, de le " débrancher ", advenant cette éventualité d'être maintenu en vie artificiellement ! Dr Charbonier raconte aussi qu'en une autre occasion, cette fois-ci une jeune femme plongée dans un comas profond, après avoir ingurgité des barbituriques, qui aurait pu mourir sans une intervention très précise, il aura été guidée par elle (télépathie) vers un bouchon de mucus coincé à l'extrémité de sa sonde d'intubation. Au sortir de son comas, celle qui pourtant n'avait jamais vu le Dr Charbonier le reconnut sans peine et le remercia de lui avoir sauvé la vie.

    Pendant une EMI, par exemple lors d'une mort clinique, la conscience détachée de la matière a souvent une vue plongeante de son enveloppe physique et des personnes à son chevet. Si on a jamais eu cette expérience, on songe que ce doit être terrifiant de constater qu'on est désormais au-dessus de son corps. Mais la conscience peut alors être détachée dans tous les sens du terme et expérimenter un état de bien-être profond, une liberté indescriptible. L'âme peut alors voyager à la vitesse de la lumière, traverser les murs, songer à un lieu et, sur le champ, y être ! Elle nage dans l'illimité ! Lors du retour brutal dans son corps, alors que les médecins crient victoire, le patient, lui, n'est pas toujours reconnaissant ! Il ne s'était jamais senti aussi bien ni aussi libre. Il ne souffrait plus. Parfois, il était déjà au " ciel ", il baignait dans une lumière incomparable et ressentait un amour indescriptible. Il avait été accueilli par des personnes dont il avait regretté le départ… " Pourquoi m'avez-vous fait revenir ici ! " entendent parfois les anesthésistes, qui viennent de tirer un individu des " griffes de la mort "… Griffes ? Pour ce patient, les griffes appartiennent désormais au plan terrestre ! Et plus jamais il n'aura peur de la mort. La mort n'existe pas. C'est un concept !

    Les travaux du cardiologue Michael Sabom (au départ, il pensait que le livre de Moody était une fiction, mais les résultats de ses études auprès de survivants à des arrêts cardiaques concordent avec les siens), ne laissent aucun doute. " Elle rassemblent sur ce point l'ensemble le plus important de faits réfutant les hypothèses selon lesquelles la mort imminente relève d'anomalies du cerveau, d'hallucinations dues à la sous-oxygénation ou d'une quelconque bizarrerie psychologique. Il rejette nettement, preuves à l'appui, les hypothèses de la sécrétion d'endorphine dans le cerveau, d'attaques cérébrales temporales ou toute autre cause physiologique. La seule explication plausible des NDE, c'est que ces événements se résument à ce qu'ils sont : une libération brutale de la conscience hors du corps. " (www.outre-vie.com)

    On admet que le cerveau est l'organe le plus sensible au manque d'oxygénation. L'arrêt de la circulation du sang devrait, selon le modèle épiphénoménisme (doctrine matérialiste qui soutient que le phénomène de la conscience est accessoire par rapport aux mécanismes biologiques du corps), provoquer un arrêt de toute forme de conscience. Et ce n'est pas le cas !

    Les EMI négatives

    Le Dr Charbonier dit qu'on les sous-évalue à 11 %; il y en aurait beaucoup plus, mais il est un fait dont on parle peu : la transformation de la perception après une EMI négative, laquelle survient, d'après ses travaux, principalement chez les suicidaires et les toxicomanes. Elle peut servir de source de sens et de support d'évolution chez les sujets. Ainsi, aussi négative soit l'expérience, notamment par les visions terrifiantes (bas astral, illusions et projections des propres peurs du sujet), elle devient un puissant moteur de transformation. Un lien s'établit alors entre l'état d'esprit et l'expérience. Le sujet désormais conscient et ne souhaitant plus jamais revivre une telle expérience se prépare en quelque sorte à mourir autrement et certes plus sereinement.

    Dans son livre, La source noire, Patrice Van Eersel, qui explore les aspects scientifiques et spirituels du sujet, fait le récit d'une EMI négative, celle du Dr Simpson. Un arrêt cardiaque, un coma profond, une réanimation, un retour à la vie… Le Dr Simpson expliquera qu'il s'est retrouvé dans un monde terrifiant. " Métamorphosé en cube, il était harcelé par des êtres sphériques qui l'incitaient à devenir comme eux ! Il traverse alors des instants de peur panique épouvantables, percevant dans ces étranges sphères ironiques une menace extrême. Bref, un récit de NDE négative somme toute banale... mais la suite est plus surprenante. À peine est-il sorti de son coma que le vieux docteur comprend en un éclair qu'il s'est totalement trompé ! Ces sphères étaient bienveillantes. En aucun cas elles ne s'étaient montrées menaçantes, et ce qu'il avait pris pour de l'ironie n'était qu'un léger amusement devant sa peur ! "

    Par conséquent, il ressort des études de cas que la EMI négative est transformée en une expérience positive après le fait et un changement du comportement. Si la mort pour le suicidaire est une tentative extrême d'attribuer un sens à sa vie, la EMI semble porteuse de sens...

    Quand on songe que, collectivement, dans l'ensemble des expériences humaines, les deux seules à travers lesquelles nous passerons tous sans distinction demeurent la naissance et la mort, il est à peu près temps qu'on cesse d'occulter la seconde, une réalité qui marque toute l'existence ! Et puisque la vie se continue après…


    Quelques autres études et ouvrages sur le sujet

    En 2001, dans The Lancet, on publiait les résultats des travaux du cardiologue néerlandais Pim Van Lommel. Après dix ans d'enquête dans dix hôpitaux néerlandais sur 355 personnes en état de mort clinique (ni respiration ni pouls), il n'aura constaté que 12 % de EMI (témoignages). Cette rareté pose problème : " pourquoi, s'il s'agit de la réaction " normale " d'un cerveau menacé, n'y a-t-il pas plus de patients à en témoigner ? " Pour lire l'article : http://www.zarqon.co.uk/Lancet.pdf

    Evelyne Elsaesser-Valarino, D'une vie à l'autre (Ed. Dervy, 1999) : un ouvrage mettant en lumière les résultats d'un programme de recherche de dix ans sur le sujet (récits, idées, connaissances sur l'expérience de mort imminente), dans le contexte de différentes disciplines.

    La mort transfigurée, sous la direction d'Évelyne-Sarah Mercier
    Les auteurs sont tous des chercheurs éminents (psychologues, médecins, anthropologues, physiciens, biologistes et théologiens). Ils travaillent dans le cadre de l'association IANDS, présidée par Louis-Vincent Thomas, professeur d'anthropologie sociale à la Sorbonne, et sa directrice fondatrice Évelyne-Sarah Mercier, économiste et anthropologue. Ils ont rapproché leurs travaux afin de passer au crible pluridisciplinaire ce phénomène troublant. Un dossier complet accessible au grand nombre.



    TABLEAU
    10 éléments récurrents dans les EMI et leur fréquence :

    1) la conscience d'être mort (50 %)
    2) les émotions positives - sensation de bien être (56 %)
    3) l'expérience de sortie du corps (24 %)
    4) le déplacement dans un tunnel (31%)
    5) la communication avec la lumière (23 %)
    6) l'observation de couleurs (23 %)
    7) l'observation d'un paysage céleste (29 %)
    8) la rencontre avec des personnes décédées (32 %)
    9) le compte rendu/retour sur sa vie (13 %)
    10) la présence d'une frontière (8 %)

    "Near-death experience in survivors of cardiac arrest: a
    prospective study in the Netherlands"
    Pim van Lommel, Ruud van Wees, Vincent Meyers, Ingrid Elfferich


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  • Pim Van Lommel est l’auteur d’une importante recherche réalisée aux Pay-Bas sur les Near Death Experience (NDE). Elle a été publiée dans la revue médicale "The Lancet" en 2001. L’article suivant est la traduction française d’une article de Van Lommel dans lequel il revient sur certaines critiques d’un sceptique du nom de Michael Shermer concernant les travaux effectués sur les NDE.

     

    Dans sa colonne "Skeptic" du Scientific American de Mars 2003, Michael Shermer a cité une étude publiée dans "The Lancet", un grand journal de médecine, par Pim van Lommel et ses collègues. Il a affirmé que cette étude "délivrait un coup de poing" à l’idée que l’esprit et le cerveau pouvaient être séparés alors que les chercheurs ont affirmé exactement l’inverse, et ont montré que des expériences de conscience hors du corps se déroulaient lors de périodes de mort clinique avec un électroencéphalogramme plat. Comme Jay Ingram, du "Canadian Discovery Channel" commenta : « L utilisation par Shermer de cette étude pour soutenir son point de vue est erronée. Il aurait pu dire : "Les auteurs pensent que c’est un mystère mais j’ai choisi d’interpréter leurs résultats différemment", mais il ne l’a pas fait. Je trouve cela très décevant » (Toronto Star, 16 mars 2003). Dans l’article qui suit, Pim van Lommel établit l’évidence que Shermer s’est représenté ses recherches de façon erronée.

    Une réponse à Shermer : Preuves médicales des NDE

    Par Pim van Lommel

    On ma récemment montré l’article* "sceptique" de Michael Shermer. D’un journal scientifique tel que le Scientific American, j’ai toujours attendu des articles correctement documentés et scientifiques, et je ne sais à quel point l’article de Shermer a été passé en revue par l’équipe éditoriale avant sa publication. Ma réaction à cet article de Shermer est dûe au fait que je suis le principal auteur de l’étude publiée dans "The Lancet" en décembre 2001 intitulée : "NDE chez les survivants d’arrêts cardiaques ; une étude prospective aux Pays Bas". Ce que Shermer a écrit à propos des conclusions de notre étude et des effets des « stimulations » magnétiques et électriques du cerveau, m’oblige à écrire cet article car que je désapprouve aussi bien ses théories que ses conclusions.

    Nous avons réalisé notre étude prospective sur 344 survivants d’arrêts cardiaques pour étudier la fréquence, la cause et le contenu des near-death experience (NDE). Une NDE est le souvenir d’impressions éprouvées lors d’un état modifié de conscience, et qui inclue notamment des éléments spécifiques tels que des expériences de décorporation, des sensations de bien être, la vision d’un tunnel, d’une lumière, de proches décédés ainsi qu’un défilement de sa propre vie. Dans notre étude, 282 patients (82%) n’ont aucun souvenir de leur période d’inconscience, 62 patients (18%) ont cependant rapporté une NDE avec les éléments "classiques" décrits précédemment. Entre les deux groupes, il n’y a pas eu de différences au niveau de la durée de l’arrêt cardiaque, du temps d’inconscience, de l’intubation, de la médication, de la peur de la mort avant l’arrêt cardiaque, du sexe, de la religion, de l’éducation ou des connaissance préalable concernant les NDE. Ces expériences sont plus fréquemment rapportées par des personnes ayant moins de 60 ans, ayant eu plus d’un massage cardiaque externe (CPR) durant leur séjour à l’hôpital, et ayant eu de précédentes NDE. Les patients avec des dommages de mémoire après des CPR avec complications rapportent moins fréquemment des NDE.

    Il existe plusieurs théories qui peuvent expliquer la cause et le contenu d’une NDE.

    L’explication physiologique :

    la NDE serait le résultat d’une anoxie du cerveau qui pourrait avoir été déclenchée par le relâchement d’endomorphines ou le blocage des récepteurs NMDA.

    Dans notre étude, tous les patients ont subi un arrêt cardiaque ; ils étaient cliniquement morts et inconscients, suite à un apport sanguin cérébral insuffisant et ceci à cause d’une circulation sanguine ou d’une fonction respiratoire défectueuse. Si dans cette situation, la CPR n’est pas démarrée dans les 5-10 minutes, des dommages irréparables seront occasionnés au niveau du cerveau et le patient mourra. D’après cette théorie, tous les patients de notre étude devraient avoir eu une NDE ; ils étaient tous cliniquement morts suite à une anoxie du cerveau causée par une circulation sanguine insuffisante au niveau du cerveau. En réalité, seulement 18% d’entre eux ont rapporté une NDE.



    L’explication psychologique :

    Selon cette hypothèse, la NDE serait causée par la peur de la mort. Cependant, dans notre étude, seule un faible pourcentage de patients affirment avoir été effrayés les secondes précédant l’arrêt cardiaque. De plus, l’expérience s’est produite le plus souvent trop soudainement pour qu’ils réalisent ce qui leur arrivait. Cependant, cela n’a pas empêché le fait que 18% des patients aient rapporté une NDE, et cela sans médications différente selon les différents patients.

    Nous savons que les patients qui subissent des arrêts cardiaques sont inconscients dans les secondes qui le suive, mais est-il possible de savoir si l’électroencéphalogramme (EEG) est plat pour ces patients ? Comment étudier cette question ?

    Un arrêt complet de la circulation cérébrale peut avoir pour origine l’arrêt cardiaque dû à la fibrillation ventriculaire (FV) durant le test de seuil lors d’implantation de défibrillateurs internes. Ce modèle cérébral ischémique complet peut être utilisé pour étudier le résultat de l’anoxie sur le cerveau.

    Dans la FV, un arrêt cardiaque complet se produit, avec arrêt complet du flux sanguin cérébral, ce qui a pour résultat une anoxie pan cérébrale aigue. La Vmca (flux sanguin de l’artère cérébrale centrale), qui est un indicateur fiable de la tendance du flux sanguin cérébral, décroît à 0cm/sec immédiatement après l’induction de la FV (2). Dans de nombreuses études réalisées chez l’homme et chez l’animal, la fonction cérébrale a été déterminée comme étant sévèrement compromise lors de l’arrêt cardiaque ; et l’activité électrique au sein du cortex cérébral et des structures profondes du cerveau a été déterminée comme inexistante après un court laps de temps. La surveillance de l’activité électrique du cortex (EEG) a montré des changements ischémiques consistants en une diminution des ondes rapides de hautes amplitudes et un accroissement d’ondes delta lentes. Quelque fois, il y a aussi un accroissement de l’amplitude de l’activité thêta déclinant finalement en iso électricité. Le plus souvent, le ralentissement initial des ondes de l’EEG est le premier signe d’ischémie cérébrale. Les premiers changements ischémiques dans l’EEG sont détectés dans une moyenne de 6.5 secondes après l’arrêt circulatoire. Avec la prolongation de l’ischémie cérébrale on aboutit toujours à l’enregistrement d’un signal iso électrique dans les 10 à 20 secondes à partir du début de l’arrêt cardiaque (3-6).

    En cas d’arrêt cardiaque prolongé de plus de 37 secondes, l’activité EEG peut ne pas revenir pendant plusieurs minutes après restauration de l’activité cardiaque, en fonction de la durée de l’arrêt cardiaque, en dépit du maintient d’une pression sanguine adéquate durant la phase de rétablissement. Après défibrillation, la vélocité du flux de l’artère cérébrale centrale revient rapidement dans les 1 à 5 secondes quelque soit la durée de l’arrêt cardiaque. Cependant, le rétablissement de l’EEG prend plus de temps selon la durée de l’arrêt cardiaque. Le rétablissement de l’EEG sous-estime le rétablissement métabolique du cerveau, et la prise d’oxygène du cerveau peut être enfoncée pendant un temps considérable après le recouvrement de la circulation parce que le dépassement initial de reperfusion (hyperoxie) est suivi par une diminution significative du flux cérébral. (7)

    L’anoxie entraîne la perte de fonction de notre système cellulaire. Cependant, lors d’anoxies de quelques minutes seulement, cette perte peut être passagère ; dans l’anoxie prolongée, la mort des cellules se produit avec une perte fonctionnelle permanente. Lors d’un évènement embolique, un caillot obstrue la circulation dans une veine du cortex ce qui a pour résultat une anoxie de cette partie du cerveau avec une perte de l’activité électrique. Cela entraîne des séquelles au niveau du cortex du cortex (hémiplégie ou aphasie). Quand le caillot disparaît dans les premières minutes, la perte de la fonction corticale est restaurée. Il s’agit d’une attaque ischémique transitoire (AIT). Cependant, quand le caillot obstrue la veine cérébrale pour des minutes ou des heures, cela entraînera la mort des cellules neuronales avec une perte permanente de fonction de cette partie du cerveau avec une hémiplégie ou une aphasie permanente et le diagnostique d’un accident vasculaire cérébral sera réalisé. Ainsi, l’anoxie transitoire résulte d’une perte transitoire des fonctions.

    Lors d’un arrêt cardiaque, l’anoxie globale du cerveau se produit dans les premières secondes. Une restauration de l’activité cardio-pulmonaire adéquate et dans les temps empêche cette perte fonctionnelle du cerveau car les dommages définitifs des cellules du cerveau (résultant en la mort des cellules) ont été prévenus. L’anoxie durable causée par la cessation du flux sanguin au cerveau de plus de 5-10 minutes résulte en un dommage irréversible et une mort étendue des cellules cérébrales. Ceci est appelé mort cérébrale et la plupart des patients en mourront.

    Dans un infarctus vif du myocarde, la durée de l’arrêt cardiaque (FV) sur le CCU est habituellement de 60-120 secondes, en salle d’opération de 2-5 minutes et en dehors de l’hôpital, cela peut excéder 5-10 minutes. Lors du seuil de test des défibrillateurs internes et durant les études de stimulation électro-physiologique, la durée de l’arrêt cardiaque excède rarement 30-60 secondes.

    De ces études, nous savons que dans notre étude prospective de patients qui ont été cliniquement morts (FV ou sur l’EEG) aucune activité électrique du cortex cérébral (EEG plat) n’a pu être possible, et l’abolition de l’activité des cellules cérébrales comme la perte du corneareflex, pupilles dilatées fixes et la perte du réflexe gag est repéré cliniquement chez ces patients. Cependant, les patients ayant vécu une NDE peuvent rapporter une conscience claire, dans laquelle le fonctionnement cognitif, l’émotion, le sens de l’identité, et les souvenirs de la petite enfance ont été possibles, ainsi que la perception à partir d’une position en-dehors et au-dessus de leur corps "mort". Parce que les expériences de sortie de corps (OBE) sont quelquefois rapportées et vérifiables, comme le cas de « dentures » détaillée dans notre étude, nous savons que la NDE peut survenir durant la période d’inconscience, et non pas dans la première ou la dernière seconde de cette période.

    Nous avons donc conclu que les NDE que nous avons étudiées ont été vécues durant une perte fonctionnelle transitoire de toutes les fonctions du cortex et des cellules cérébrales. Il est important de mentionner qu’il existe un rapport bien documenté concernant un patient avec un enregistrement constant de l’EEG durant l’intervention chirurgicale cérébrale pour un aneurysme cérébral gigantesque à la base du cerveau, opéré avec une température corporelle entre 10 et 15 degrés, elle a été mise sur une machine cardio-pulmonaire, avec FV, avec tout le sang drainé de sa tête, avec un EEG plat, avec des périphériques de « clicking » dans les 2 oreilles, avec les paupières fermées, et ce patient a vécu une NDE avec une expérience de sortie de corps, et tous les détails qu’elle a perçu et entendus on pu être vérifiés plus tard. (8)

    Il existe aussi une théorie concernant le fait que la conscience pourrait être expérimentée indépendamment de l’état d’éveil normal. Les concepts médicaux dominants affirment que la conscience est le produit du cerveau. Ce concept cependant, n’a jamais été scientifiquement prouvé. Les recherches à propos des NDE nous poussent aux limites de nos concepts médicaux concernant l’étendue de la conscience humaine et la relation entre conscience, souvenirs et cerveau.

    Depuis des décennies, des recherches importantes ont été réalisées pour localiser les souvenirs et la mémoire à l’intérieur du cerveau, sans succès. En lien avec l’hypothèse que la conscience et les souvenirs sont stockés à l’intérieur du cerveau, la question qui surgit dès lors est comment une activité immatérielle telle que la concentration ou la pensée peut correspondre à une réaction visible matérielle sous forme d’une activité électrique, magnétique ou chimique mesurable dans une zone du cerveau ? Ceci a été mise en évidence en neurophysiologie à travers l’EEG, le magneto-encephalogramme (MEG) ainsi qu’à travers l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomographie par émission de positron (PET-scan) (9-11). En outre, un accroissement du flux sanguin cérébral est observé lors une activité immatérielle telle que la pensée (12). Il est aussi assez mal compris comment il est possible d’expliquer que dans une expérience sensorielle suivie d’une sensation physique, la personne impliquée lors du test affirmait qu’elle était avertie (consciente) de la sensation quelques millièmes de seconde après la stimulation, pendant que le cerveau du sujet montrait que l’adéquation neuronale n’était pas atteinte jusqu’à 500 msec. après la sensation. Cette expérience a conduit à l’hypothèse appelée "delay-and-antedating hypothesis" (hypothèse de retardement et d’antidatation) (13).

    La plupart des cellules, et en particulier les neurones, montrent un potentiel électrique à travers les membranes des cellules, formés par la présence d’une pompe métabolique Na/K. Le transport de l’information le long des neurones se produit par la signification des potentiels d’action, différences dans le potentiel de la membrane causé par une dépôlarisation synaptique (excitatoire) et une hyperpôlarisation synaptique (inhibitoire). La somme totale des changements le long des neurones cause des champs électriques transitoires, et donc également des champs magnétiques, le long des dendrites activées synchroniquement. Ce n’est pas le nombre de neurones, la forme précise des dendrites, ni la position précise des synapses, ni la "mise à feu" de neurones individuels qui est crucial, mais les champs électriques et/ou magnétiques passagers le long des dendrites. Ceux-ci devraient être formés autant que possible dans des motifs significatifs brefs, changeant constamment dans des formes et intensités quadri-dimensionnelles (auto-organisation) et interagissant constamment entre tous les neurones. Ce processus peut être considéré comme un phénomène de cohérence biologique quantique.

    L’influence de champs magnétiques et électriques externes localisés sur ces changement constants de champs électriques et/ou magnétiques durant un fonctionnement normal du cerveau doit maintenant être mentionnée.

    La recherche Neurophysiologique se fait avec l’utilisation de la stimulation magnétique transcraniale (SMT), au cours duquel un champ magnétique localisé (photons) est produit. La SMT peut exciter ou inhiber différentes parties du cerveau, selon la quantité d’énergie donnée, permettant une cartographie fonctionnelle des régions corticales, et la création de lésions fonctionnelles transitoires. Cela permet d’évaluer la fonction dans des régions précises du cerveau sur une échelle d’une milliseconde, et cela permet d’étudier la contribution du réseau cortical aux fonctions cognitives spécifiques. La SMT est un outil de recherche non invasif pour étudier les aspects de la physiologie du cerveau humain ce qui inclut la fonction motrice, la vision, le langage et les désordres pathophysiologiques aussi bien que les désordres d’humeur comme la dépression et peut même être utile pour la thérapie. Dans les études, la SMT peut interférer avec les perceptions visuelles et de mouvement, cela donne une interruption du traitement cortical avec un intervalle de 80-100 millisecondes. L’inhibition intracorticale et la "facilitation" sont obtenus par "paired pulse" impulsions avec la SMT, et reflètent l’activité interneurones dans le cortex. La SMT peut aussi altérer le fonctionnement du cerveau au-delà du temps de stimulation mais ne semble pas avoir d’effet durable. (14)

    Interrompre le champ électrique des réseaux neuronaux locaux dans des parties du cortex perturbe le fonctionnement normal du cerveau, à cause de la stimulation électrique localisée du lobe temporal et pariétal pendant l’intervention chirurgicale pour l’épileptie. Le neurochirurgien et prix Nobel W. Penfield affirme que cela peut quelquefois induire des flashes de souvenirs du passé (jamais de revue complète de la vie), expériences de lumières, son ou musique, et rarement une sorte d’expérience de sortie de corps. Ces expériences ne produisent aucune transformation. (15-16). Après de nombreuses années de recherche, il en est finalement arrivé à la conclusion que ce n’est pas possible de localiser les souvenirs (et la mémoire) dans le cerveau. Olaf Blanke a aussi récemment décrit dans la revue Nature une sortie de corps induite par l’inhibition de l’activité corticale causée par une stimulation électrique externe plus intense du gyrus angulaire chez un patient atteint d’une épilepsie. (17)

    L’effet d’une stimulation externe magnétique ou électrique dépend de la quantité d’énergie donnée. Il peut ne pas y avoir d’effet clinique ou quelquefois la stimulation est vue quand seulement une petite quantité d’énergie est donnée, par exemple durant la stimulation du cortex moteur. Mais pendant la "stimulation" à une plus haute énergie, une inhibition de fonctions corticales locales se produit par l’extinction des champs électriques et magnétiques résultant en l’inhibition de réseaux neuronaux locaux (communication personnelle de Blanke). Chez le patient décrit par Blanke dans Nature la stimulation donnée à plus haute énergie électrique résulte en l’inhibition des réseaux neuronaux locaux dans le gyrus angularis.

    Et quand par exemple le cortex occipital visuel est stimulé par SMT, cela ne résulte pas en une meilleure vue mais cela cause un aveuglement temporaire par l’inhibition de cette partie du cortex. Nous devons conclure que la stimulation artificielle localisée avec de vrais photons (énergie électrique ou magnétique) perturbe et inhibe les champs électriques et magnétiques constamment changeants de notre réseau neuronal, et donc influence et inhibe le fonctionnement normal de notre cerveau.

    Pour essayer de comprendre ce concept d’interaction mutuelle entre la conscience "invisible et non mesurable" avec ses énormes quantités d’information, et notre corps matériel visible, il semble sage de le comparer avec la communication mondiale moderne.

    Il y a un échange continue d’information par le moyen de champs électromagnétiques (vrai photons) pour la radio, la télévision, le téléphone mobile, l’ordinateur portable. Nous ne somme pas conscients de la quantité innombrable de champs électromagnétiques qui constamment, jour et nuit, existent autour de nous, et, à travers nous, aussi bien qu’à travers des structures telles que les murs et les bâtiments. Nous devenons conscients de ces champs électromagnétiques d’information au moment où nous utilisons notre téléphone portable ou en allumant notre radio, notre télévision ou notre ordinateur portable. Ce que nous recevons n’est pas à l’intérieur de l’instrument, ni dans les composants, mais grâce au récepteur à partir duquel les champs électromagnétiques deviennent observables à nos sens et par conséquent que la perception devient possible à notre conscience. La voix que nous entendons dans notre téléphone n’est pas à l’intérieur du téléphone. Le concert que nous entendons à la radio est transmit à notre radio. Les images et la musique que nous voyons et entendons à la télé sont transmis à notre poste de télévision. Internet ne se trouve pas dans notre ordinateur portable. Nous pouvons recevoir quasiment simultanément ce qui est transmis à la vitesse de la lumière sur une distance d’une centaine de milliers de miles. Et si nous éteignons le poste de télévision, la réception disparaît, mais la transmission continue. L’information transmise reste présente dans les champs électromagnétiques. La connexion a été interrompue mais n’a pas disparue et peut encore être reçue partout en utilisant un autre poste de télévision. Nous ne réalisons pas les milliers d’appels téléphoniques, les centaines de transmissions télé et radio, et Internet, codées en champs électromagnétiques et qui existent autour de nous et à travers nous.

    Notre cerveau pourrai-il être comparé à un poste de télévision qui recevrait et transformerait les ondes électromagnétiques en images et en sons, de la même façon que notre caméscope transforme l’image et le son en ondes électromagnétiques ? Cette radiation électromagnétique est l’essence de toute l’information, mais n’est seulement concevable à nos sens que par l’intermédiaire de nos appareils comme le poste de télévision.

    Les champs d’information de notre conscience et de notre mémoire, tous deux évalués par nos expériences et par l’entrée par nos organes des sens durant notre vie, sont présents autour de nous comme des champs électriques et/ou magnétiques [photons virtuels ? (18)] et ces champs ne deviennent disponibles à notre conscience d’éveil qu’à travers notre cerveau et les autres cellules de notre corps.

    Nous avons donc besoin du fonctionnement cérébrale pour recevoir notre conscience lors de notre état vigile. Et, dès que le fonctionnement du cerveau a été perdu, comme c’est le cas lors de mort clinique ou une mort du cerveau, avec un EEG plat, la mémoire (les souvenirs) et la conscience existent encore mais la capacité de réception est perdue. Des personnes peuvent faire l’expérience de leur conscience en dehors de leur corps, avec la possibilité d’une perception en-dehors et au-dessus de leur corps, avec une identité, et avec une plus haute conscience, une attention, un processus de pensé bien structuré, des souvenirs et des émotions. Ils peuvent également faire l’expérience de leur conscience dans une dimension passé, présente et futur qui existent au même moment, sans temps et espace, et peut être expérimenter dès que leur attention y a été dirigée (défilement de leur vie, et vision de l’avenir) ; ils peuvent même quelquefois entrer en contact avec les "champs de consciences" de leurs proches décédés. Plus tard, ils peuvent avoir l’expérience du retour dans leur corps.

    Michael Shermer affirme qu’ en réalité, toute expérience est produite par notre cerveau, et que les phénomènes paranormaux tels que les expériences de sortie de corps ne sont rien de plus que des évènement neuronaux. L’étude de patients ayant vécu des NDE nous a cependant montré clairement que la conscience avec les souvenirs, la cognition, l’émotion, la conscience de soi et la perception extérieure et au-dessus du corps sans vie est vécue durant une période de non fonctionnement du cerveau (anoxie pan-cérébrale transitoire). La perte fonctionnelle focale par l’inhibition de régions corticales locales se produit par "stimulation" de ces régions avec de l’électricité (photons) ou avec des champs magnétiques (photons), résultant quelquefois dans des états de sortie de corps.

    Pour citer Michael Shermer : c’est le travail de la science de résoudre des puzzles avec des explications naturelles plutôt que surnaturelles. Mais on doit être conscient des progrès de la science, et étudier la littérature récente, pour savoir ce qui ce passe dans la science actuelle. Selon moi, la science, c’est se poser des questions avec un esprit ouvert, et ne pas être effrayé de reconsidérer des concepts largement acceptés mais non prouvés comme le concept que la conscience et les souvenirs sont un produit du cerveau. Mais nous devons aussi réaliser que nous avons besoin d’un cerveau qui fonctionne pour recevoir notre conscience dans notre conscience d’éveil. Il y a encore beaucoup de mystères à résoudre, mais on n’a pas à parler de paranormal, surnaturel ou pseudo-science pour rechercher des réponses scientifiques sur la relation intrigante entre la conscience, les souvenirs et le cerveau.

    * Michael Shermer, ’Demon-Haunted Brain’ Scientific American, page 25, Mars 2003


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  • Expériences de Mort Imminente (EMI ) (NDE)

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    "Il semble y avoir peu de doute que les EMI surviennent dans toutes les cultures
    et sont survenues à toutes les époques de l'histoire... Les EMI arrivent à des
    jeunes et à des vieux, à des gens de toutes sortes, à ceux dont la vie a une
    dimension spirituelle et à ceux qui ne professent aucune foi...Il y a beaucoup
    d'exemples de gens qui ont une EMI à un moment auquel ils ne savaient même pas
    qu'un tel phénomène existat"
    Dr Peter Fenwick



    L'Expérience de Mort Imminente (EMI) est un puissant argument en faveur de
    l'existence de l'après-vie qui, en raison de récentes avancées en science
    médicale est en train de devenir largement rapportée. Comme les techniques
    médicales de réanimation s'améliorent de plus en plus de gens sont ramenés de la
    frontière de la mort clinique. Un certain nombre racontent une intense
    expérience profondément significative dans laquelle ils semblent vivre et
    fonctionner hors de leur corps. Pour beaucoup, une EMI est une expérience
    extrèmement puissante et spirituelle.

    Pour beaucoup, la réalité des EMI est évidente et les porte au comble de la
    joie. Elle est aussi en accord avec l'évidence d'autres phénomènes psychiques -
    OBEs (Out of Body Experience, sortie hors du corps), avec l'information obtenue
    des médiums mentaux et physiques, et avec les apparitions.

    Les sceptiques à l'esprit fermé les plus informés reconnaissent maintenant
    qu'ils ne discutent pas l'existence des EMI. La discussion porte sur leur
    signification.



    Les spirites disent que dans une situation de crise, où la mort est presque
    inévitable ou est perçue comme telle, le double du corps physique, le corps
    astral ou corps éthérique, quitte parfois le corps physique et éprouve les
    premiers stades de l'après-vie. Lorsque la mort ne s'ensuit pas, le double du
    corps retrouve sa place dans le corps physique. Des études ont montré que les
    EMI surviennent après une maladie, une opération chirurgicale, un accouchement,
    un accident, une crise cardiaque et une tentative de suicide.

    Les sceptiques disent qu'il n'existe rien comme un double du corps et que quoi
    qu'on éprouve cela a à faire avec les problèmes du corps physique lui-même.
    C'est tout dans la tête.

    Un pionnier dans ce domaine fut le Dr Raymond Moody Jr., qui commença son
    investigation en sceptique. Son premier livre Life After Life (La Vie après la
    Vie) en 1975 est considéré comme le classique qui ouvrit le domaine à la
    recherche moderne, il fut suivi de deux autres en 1983 et 1988.

    Depuis 1975 ont eu lieu beaucoup d'études dans de nombreux pays - tellement
    qu'il y a maintenant plusieurs associations internationales et des publications
    sur les études sur la mort imminente. L'excellent livre Australien de Cherie
    Sutherlands (1992 ) contient une bibliographie choisie de plus de 150 cas
    d'école.

    Quinze éléments communs

    Moody a trouvé une similarité frappante dans les considérations de 150 personnes
    qui eurent ces expériences - tellement qu'il a été capable d'identifier quinze
    éléments différents récurrents dans ces rapports. Il construisit une expérience
    type contenant tous ces éléments:

    "Un homme est mourant, au moment où il atteint le point de la plus grande
    détresse physique, il s'entend déclaré mort par son médecin. Il commence à
    entendre un bruit inconfortable, une forte sonnerie ou une sirène, et en même
    temps il se sent se mouvoir dans un long tunnel sombre. Après, il se retrouve
    hors de son propre corps physique, mais encore dans son environnement immédiat,
    et il voit son propre corps depuis une certaine distance, comme si il est un
    spectateur. Il observe les essais de réanimation depuis cet inhabituel point
    avantageux et se trouve dans un état émotionnel bouleversant.

    Au bout d'un moment il se reprend et s'habitue à cette condition si peu
    courante. Il remarque qu'il a toujours un "corps", mais un corps d'une nature
    très différente avec des pouvoirs très différents de ceux du corps qu'il vient
    de laisser derrière lui. Rapidement d'autres choses arrivent. D'autres viennent
    le rencontrer et l'aider. Il aperçoit les esprits de parents et d'amis déjà
    morts, et un esprit aimant, chaleureux, d'une sorte qu'il n'a jamais rencontré
    auparavant - un être de lumière - apparaît devant lui. Cet être lui pose une
    question, non verbale, pour lui faire évaluer sa vie et l'aide en lui montrant
    une vue panoramique instantanée des évènements majeurs de son existence. D'une
    certaine façon il se sent approcher d'une sorte de barrière ou de frontière,
    représentant apparemment la limite entre la vie sur terre et la suivante.
    Toutefois, il trouve qu'il doit revenir sur terre, que le moment de sa mort
    n'est pas encore venu. A ce point il résiste, car alors il est pris dans ses
    expériences de l'après-vie et ne veut plus revenir. Il est submergé par
    d'intenses sentiments de joie, d'amour, et de paix. En dépit de son attitude,
    cependant, il rejoint son corps physique et vit.

    Plus tard, il tente de le dire aux autres, mais il lui est difficile de le
    faire. Premièrement, il ne peut pas trouver de mots humains adaptés pour décrire
    ces expériences hors de la terre. Il trouve aussi que l'on se moque de lui, de
    sorte qu'il arrête d'en parler. Mais son expérience affecte profondément sa vie,
    particulièrement sa vue sur la mort et sa relation à la vie (Moody 1975:
    21-23)."


    Dr Kenneth Ring, qui fit une étude scientifique des Expériences de Morts
    Imminentes en 1980, confirma les résultats du Dr Moody mais trouva que les gens
    suivent le processus en plusieurs stades et qu'un bon nombre de personnes
    connaissent seulement les premiers stades.

    Dans d'autres études de Karlis Osis et Erlendur Haraldson (1977), Michael Sabom
    et Sarah Kreutziger (1976), Elizabeth Kubler-Ross (1983), Craig Lundahl (1981),
    et Bruce Greyson et Ian Stevenson (1980) tous décrivirent un ensemble
    d'expériences similaires.


    La vue pendant l'inconscience

    Le Dr Michael Sabom, un cardiologue de Georgie, a interviewé 100 patients
    hospitalisés qui avaient échappé de peu à la mort. 61 pour cent d'entre eux
    rapportèrent avoir subi une classique EMI du type correspondant bien à celles
    publiées en 1975 par Moody.

    Beaucoup des patients qui ont été réanimés ont pu décrire avec de grands détails
    techniques exactement ce qui s'est passé dans la salle d'opération pendant la
    période où ils étaient supposés être inconscients ou morts. Dr Sabom considéra
    l'hypothèse que ces patients fussent simplement en train d'utiliser leur
    imagination créative, ou la connaissance qu'ils avaient inconsciemment acquise
    au cours d'une précédente exposition aux soins d'urgence.

    Il questionna un groupe de patients cardiaques habitués qui n'avaient pas connu
    d'Expérience de Mort Imminente et leur demanda d'imaginer qu'ils observaient une
    équipe médicale réanimant une victime de crise cardiaque et de décrire dans le
    maximum de détails possibles les actions en cours. A sa surprise 80% d'entre eux
    ne décrirent pas correctement les procédures. Par ailleurs aucun du groupe qui
    déclarait avoir été témoin de sa réanimation étant hors de son corps ne fit une
    erreur à propos de la procédure (Sabom 1980: 120-121).



    Une expérience commune

    Il y a maintenant à proprement parler des millions de gens de par le monde qui
    ont connu une Expérience de Mort Imminente. En 1983 une grande enquête
    Américaine de George Gallup Junior rapporta que huit millions d'Américains,
    approximativement cinq pour cent de la population adulte en avait eu
    l'expérience (Gallup 1982). Une enquête Australienne de 1989 de Allan Kellehear
    et Patrick Heaven trouva que dix pour cent de 179 personnes déclaraient avoir
    connu au moins cinq éléments typiques d'EMI.

    Des études dans des lieux géographiques très différents ont produit des
    résultats remarquablement comparables: l'étude de Margot Grey des EMI en
    Angleterre (Grey 1985); l'étude de Paola Giovetti en Italie (Giovetti 1982);
    l'étude de Dorathy Counts en Mélanésie (Counts 1983); l'étude de Satwant
    Pasricha et Ian Stevenson (1986) en Inde. De nouvelles études viennent de
    différents pays régulièrement, et des exemples historiques montrent que le
    phénomène a été remarquablement persistant dans le temps (voir l'exemple de
    Platon de l'EMI de Er dans La République).

    Toutefois, bien que ces phénomènes se soient produits tout au long de l'histoire
    humaine, dans la culture occidentale c'est seulement dans les vingt dernières
    années que les gens se sont sentis libres d'en parler et de dire quel effet cela
    a eu sur leur vie.



    Revenant avec des informations inexpliquées

    Il y a beaucoup de compte rendus de personnes ayant eu une EMI revenant avec des
    informations factuelles dont ils n'avaient pas connaissance précédemment. Elles
    incluent d'être capable d'identifier des aïeux sur des photographies, des
    connaissances sur des frères et soeurs décédés avant leur propre naissance, des
    connaissances sur des secrets de famille etc D'autres étaient capables de parler
    d'évènements futurs (voir par exemple Eadie 1992, Brinkley 1994 et Atwater 2000:
    204).

    Les effets secondaires courants

    Selon l'Association Internationale pour l'étude des EMI, autour de quatre vingt
    pour cent des personnes qui ont connu des états de mort imminente déclarent que
    leur vie a changé pour toujours. Ils ressentent des différences psychologiques
    et physiques sur une large échelle qui peuvent causer des difficultés
    d'adaptation majeures pendant, en moyenne, sept ans mais particulièrement durant
    les trois premières années. Cela est vrai aussi bien chez des enfants, des
    adolescents et des adultes.

    Ces effets secondaires sont partagés par des personnes dont des enfants, qui
    eurent d'intenses épreuves dans un rêve particulièrement vif, durant une
    méditation ou qui ont juste échappé à la mort.

    Cherie Sutherland, une chercheure australienne, a interviewé en profondeur 50
    survivants d'EMI et a trouvé que les effets sur les vies des survivants avaient
    été remarquablement comparables et très différents des effets hallucinogènes de
    drogue ou de médicament. Elle identifia beaucoup d'effets qui ont été confirmés
    par d'autres études par ex. Ring (1980 et 1984) Atwater (1988). Ceux-ci
    incluent:

    - une croyance universelle en la vie après la mort
    - une forte proportion (80%) croyaient maintenant en la réincarnation
    - une totale absence de peur de la mort
    - un basculement fréquent d'une religion organisée à une pratique spirituelle
    personnelle
    - un accroissement significatif de la sensibilité psychique
    - une vue plus positive de soi et des autres
    - un désir accru de solitude
    - une résolution accrue
    - une absence d'intérêt pour la réussite matérielle doublée d'un accroissement
    marqué de l'intérêt dans le développement spirituel
    - 50 pour cent connurent des difficultés majeures dans leurs relations dues au
    changement de leurs priorités
    - une conscience plus grande de l'importance de la santé
    - la plupart burent moins d'alcool
    - presque tous cessèrent de fumer
    - la plupart ne prirent plus de médicaments prescrits
    - la plupart regardèrent moins la télévision
    - la plupart lurent moins de journaux
    - un intérêt plus grand pour les médecines alternatives
    - un intérêt accru dans l'étude et le développement personnel
    - soixante quinze pour cent connurent un changement majeur de carrière qui
    s'orienta vers l'aide aux autres

    Les survivants deviennent plus psychiques

    Une étude américaine indépendante du Dr Melvin Morse montra que les survivants
    d'EMI ont trois fois le nombre de connaissances psychiques vérifiables de la
    population générale, qu'ils étaient fréquemment incapables de porter des montres
    et souvent avaient des problèmes de conduction électrique tels que des
    court-circuits dans des ordinateurs portables et l'effacement de cartes de
    crédit (Morse 1992). Elle montra aussi que des adultes qui avaient des EMI
    donnaient plus d'argent à des oeuvres de charité que des sujets témoins, étaient
    plus enclins à faire du travail volontaire dans la communauté, travaillaient
    plus dans des professions apportant de l'aide, ne souffraient pas d'addiction à
    la drogue et mangeaient plus de fruits et de légumes frais que les populations
    témoins (Morse 1992).



    Explications alternatives

    Naturellement l'expérience de mort imminente ne peut être prise telle quelle
    sans examiner les explications alternatives suivantes.

    En sont ils convaincus?

    Comme vu plus haut, ceux qui ont étudié les EMI - scientifiques, docteurs,
    psychologistes, autres enquêteurs et sceptiques - tous maintenant déclarent avec
    certitude absolue que l'EMI existe bien.

    Quelques enquêteurs à l'esprit ouvert, des cardiologues, pensaient que l'EMI
    n'existait pas mais subséquemment changèrent d'avis. Michael Sabom, le
    cardiologue déjà mentionné, admit qu'avant de commencer à enquêter il se sentait
    sûr que les EMI devaient être des "fabrications conscientes" soit de la part de
    ceux qui les rapportaient, soit de ceux qui écrivaient à leur sujet. Cependant,
    une fois qu'il a commencé à enquêter il fut absolument frappé par l'authenticité
    du phénomène.

    Un cardiologue qui était initialement sceptique fut Maurice Rawlings qui déclare
    dans son livre Beyond Death's Door (Au delà de la Porte de la Mort (1978) qu'il
    avait toujours cru que la mort était une extinction totale jusqu'au jour où un
    postier de quarante huit ans tomba "mort" dans son cabinet. Comme il commençait
    à le réanimer le patient commença à crier "Je suis en enfer! Sortez moi de
    l'enfer". Au début Rawlings lui dit "gardez votre enfer pour vous - je suis
    occupé à essayer de sauver votre vie" mais graduellement il devint convaincu de
    ce que l'homme qu'il soignait éprouvait une véritable terreur. L'évènement était
    si absolument traumatisant et convainquant que le Dr Rawlings écrivit des livres
    à ce sujet. Si vous acceptez la parole d'un cardiologue hautement crédible et
    hautement qualifié, il vous dit que toute sa vie fut changée après cette
    expérience.

    Les expériences de mort imminente effrayantes ou semblant l'enfer sont très
    courantes et ont été le sujet de recherches en profondeur de Bruce Greyson,
    docteur en médecine, et de Nancy Evans Bush, licenciée en lettres.

    L'explication pharmacologique?

    Quelques personnes suggèrent que les EMI sont causées par des médicaments
    administrés au patient au moment de sa crise. Des médicaments comme la kétamine
    et la morphine ont été soupçonnés. Moody enquêta sur cette hypothèse et la
    rejeta (Moody 1975: 160-161). Cela pour le fait que beaucoup des patients qui
    éprouvaient des EMI n'avaient pas reçu de médicaments, que les visions induites
    par les médicaments étaient de manière marquée différentes l'une de l'autre et
    différentes des authentiques EMI par leur contenu et leur intensité et n'avaient
    pas d'effets profonds à long terme.



    Quelques enquêteurs dont R.K.Siegel rapportèrent que quelques uns de ceux qui
    ont pris des drogues hallucinogènes comme le LSD ont des visions similaires aux
    EMI. Mais nous sommes aussi informés qu'il y a des différences distinctes entre
    les effets du LSD et l'EMI. Cela a été étudié par Moody et d'autres.
    Privation d'oxygène? Il est parfois avancé que l'EMI est causée par la privation
    d'oxygène et est une réponse normale d'un "cerveau mourant". Cependant beaucoup
    de personnes ont eu une Expérience de Mort Imminente avant tout stress
    physiologique et dans certains cas quand il n'y avait pas de blessure du tout
    (Moody 1975: 163). Sabom en accord avec le Dr Fenwick, nota que dans des cas
    authentiques de privation d'oxygène il y a "un brouillement et une confusion
    progressive des capacités cognitives" qui est en contraste direct avec la clarté
    et l'expansion de l'état de conscience rapporté par ceux qui éprouvent une EMI
    (Sabom 1980: 176).

    Il y a eu plusieurs tentatives pour dire que les EMI sont en fait des
    "réalisations de souhaits" - que vous voyez ce que vous avez été culturellement
    entraîné à attendre. Cependant Ring (1984) Sabom (1982) ont tous trouvé qu'il
    n'y a pas de lien, pas de corrélation antre les croyances religieuses et une
    EMI.

    D'autres psychologues comme Uri Lowental (1981) ont argué, sans donner de
    preuve, que les EMI sont "revivre la naissance". Leurs hypothèses sont
    généralement considérées comme une spéculation n'apportant rien.

    Les psychologues Kletti et Noyes (1981) ont déclaré que les EMI représentent
    "une dépersonnalisation et une fantaisie plaisante qui représente une forme de
    protection psychique contre la menace de destruction". Cependant cette
    explication a aussi été réfutée par Gabbard et Twemlow (1981) qui font remarquer
    qu'alors que la dépersonnalisation se produit habituellement chez des gens entre
    15 et 30 ans c'est pratiquement inconnu chez les plus de 40 ans.

    D'autres ont proposé que les EMI sont des formes d'"auto-hallucinations" - un
    désordre psychiatrique rare. Cependant Sabom (1982) aussi bien que Gabbard et
    Twemlow (1981) ont trouvé cela non plausible en raison d'un certain nombre de
    différences significatives.



    Explications neurophysiologiques?

    Moody fit des parallèles entre le vécu des patients à EMI et les flashbacks
    éprouvés par des personnes affectées d'anomalies neurologiques. Il conclut que
    les deux différaient essentiellement en ce que tandis que les flashbacks étaient
    des évènements sans importance survenant au hasard et non remémorés après
    l'attaque, les EMI étaient des évènements placés en tête des souvenirs
    importants de la vie. Elles étaient toutes considérées en premier et
    constituaient "une vision unifiante" conférant à la personne une perspicacité
    dans le but de l'existence (Moody 1975: 166).



    Le cerveau mourant?

    Le Dr Peter Fenwick est un membre du Royal College of Psychiatrists (Université
    Royale de Psychiatrie) et un neuropsychiatre de réputation mondiale - un
    spécialiste de l'interface esprit/cerveau et du problème de la conscience. Il
    est l'autorité britannique clinique leader sur les EMI et est le Président de
    l'Association Internationale pour les Etudes sur la Mort Imminente.

    Avec sa femme Elizabeth, également une scientifique professionnelle issue de
    Cambridge, le Dr Peter Fenwick fit une enquête approfondie de l'argument des
    sceptiques et des psychologues matérialistes selon lequel une expérience de mort
    imminente est causée par les effets physiologiques du cerveau en train de mourir
    (Fenwick 1996).


    L'argument des psychologues contre l'EMI doit être vu à la lumière de leur
    connaissance très limitée du fonctionnement du cerveau. Les psychologues n'ont
    pas la profondeur de la formation académique et pratique des neuropsychiatres
    comme le Dr Fenwick nécessaire pour évaluer de manière professionnelle la
    physiologie de l'EMI. La formation professionnelle des psychologues comprend
    seulement une formation très basique en physiologie. Un coup d'oeil à cinq
    livres universitaires standards de psychologie montre que l'étude du
    fonctionnement du cerveau constitue moins de cinq pour cent de l'ensemble de
    l'enseignement de psychologie. Les psychologues en formation ne pratiquent pas
    d'intervention chirurgicale, laissent de côté le champ hautement spécialisé de
    la chirurgie du cerveau humain.

    Certainement, quelqu'un dans la position du Dr Fenwick aurait toute la
    connaissance technique pour évaluer avec précision si oui ou non l'EMI peut être
    expliquée par ce qui se produit dans le cerveau en train de mourir. Dr Fenwick
    déclare que ces psychologues écrivent n'importe quoi lorsqu'ils se hasardent
    dans des domaines de connaissance extérieurs à leur expertise technique,
    connaissance qu'ils n'ont pas, ne comprennent pas et qui sort de leur travail
    quotidien.


    Il est cinglant avec les sceptiques:

    Ils n'ont tout simplement pas la connaissance...Tant de bêtises sont dites sur
    les Expériences de Mort Imminente par des gens dont ce n'est pas la
    préoccupation quotidienne. Donc je suis absolument sûr que de tels phénomènes ne
    sont pas causés par un manque d'oxygène, par des endorphines ou quelque chose de
    cette sorte. Et certainement aucune de ces choses ne rendraient compte de la
    qualité transcendentale de beaucoup de ces expériences, le fait que les
    personnes ressentent un sentiment infini de perte lorsqu'il en sortent (Fenwick
    1995: 47).

    En qualité de consultant en neuro-psychiatrie il travaille constamment avec des
    personnes en état de confusion, désorientées et au cerveau endommagé et comme le
    fait remarquer le Dr Fenwick:
    Ce qui est très clair est que toute désorientation de la fonction cérébrale mène
    à une désorientation de la perception et à une mémoire réduite. Vous ne pouvez
    pas à la fois vous souvenir clairement d'expériences hautement structurées et
    avoir un cerveau hautement endommagé ou désorienté (Fenwick 1995: 47).

    Il réfute tout aussi bien l'argument endorphine:

    Quand à cette histoire d'endorphines, nous augmentons constamment l'effet
    qu'elles ont car des milliers de personnes reçoivent de la morphine chaque jour.
    Cela produit certainement du calme, mais ne produit pas d'expériences
    structurées (Fenwick 1995: 47).

    On demande aux sceptiques à l'esprit fermé de répondre aux questions suivantes:

    - Si l'EMI est un effet d'un cerveau en train de mourir elle devrait arriver à
    tous les mourants. Comment se fait-il que toutes les personnes qui sont prêt de
    la mort dont le cerveau est en train de mourir ne ressentent pas une EMI?
    - Si l'EMI est la satisfaction d'un souhait, comment se fait-il que chaque
    survenue d'EMI n'est pas une expérience positive? Pourquoi quelques unes
    sont-elles neutres et/ou une horrible EMI négative comme rapporté par Phyllis
    Atwater (1994) ?
    - Si l'EMI est due à une décharge d'endorphines, quelle évidence objective
    existe qui montre que la décharge d'endorphine suscite une revue ordonnée des
    souvenirs de la vie?
    - Quelle évidence objective existe qui montre que la décharge d'endorphine mène
    à l'effondrement du sens du temps et de la relation à "soi"?
    . Comment se fait-il que presque tous ceux qui ont une EMI subissent une
    transformation permanente avec un raffinement spirituel, une façon de vivre plus
    raffinée ?
    - Comment se fait-il que la plupart des personnes rapprochent leur nouvelle
    motivation intrinsèque de la forte expérience qu'ils ont eu hors de leur corps?
    - Quelle preuve objective est présentée pour montrer que la compréhension du
    rôle du système limbique et du lobe temporal peut rendre compte de l'aspect
    familier de ce qui a été vécu, de l'impression de déjà vu et de l'augmentation
    statistiquement significative des expériences psychiques qui suivent les EMI?
    - Comment les sceptiques expliquent-ils les incroyables cohérences entre les EMI
    et les Sorties Hors du Corps?



    Le cas décisif de Pam Reynolds

    Les plus grands sceptiques avaient l'habitude de dire que l'expérience de mort
    imminente était le résultat de l'activité du cerveau mourant ou en train de
    recouvrer la vie; que personne ne peut avoir une EMI étant "mort" - personne.

    Mais le Dr Michael Sabom, cardiologue, rapporte le cas bien documenté d'une
    personne ayant eu une EMI prolongée accompagnée d'une véritable perception hors
    du corps tout en étant cliniquement morte pendant une heure.

    Pam Reynolds subit une opération rare destinée à enlever un anévrisme géant
    menaçant sa vie (un élargissement ou ballonnement d'une portion d'artère, avec
    un affaiblissement de la paroi du vaisseau sanguin) dans son cerveau. La seule
    façon que les médecins avaient d'opérer était de la connecter à une machine
    chargée de la circulation de son sang, de baisser sa température corporelle à
    15.5 degrés Celsius, et de stopper ses battements cardiaques et son activité
    cérébrale.

    Pendant l'heure que Pam était inerte, elle a vécu une véridique expérience hors
    du corps durant son opération, ses observations furent jugées plus tard très
    précises.


    Selon le Dr Sabom "Ce cas est considéré comme un des cas les plus clairs de
    véridique évidence de la recherche sur l'EMI en raison de l'aptitude de Pam à
    décrire en détail les instruments chirurgicaux spéciaux utilisés pendant qu'elle
    était morte, ce que les infirmières dirent aux médecins en cours d'opération et
    les procédures utilisées. Pam Reynolds eut cette spectaculaire aptitude à
    décrire en détail ces évènements pendant qu'elle était cliniquement morte et son
    cerveau à l'arrêt. (Voir http://www.near-death.com/experiences/evidence01.html)

    Insuffisantes explications physiques

    Elyzabeth Fenwick, co-auteur du livre The Truth in the Light—An investigation of
    Over 300 Near-Death Experiences (1996) ( La Vérité mise en Lumière - Une enquête
    sur plus de 300 Expériences de Morts Imminentes), commença en fait ses
    recherches en pensant que tout pouvait s'expliquer en termes scientifiques. Mais
    après ses investigations, elle conclut:

    Alors que l'on peut éventuellement trouver des raisons scientifiques à des
    parties d'Expériences de Morts Imminentes, je ne peux trouver aucune explication
    couvrant l'ensemble. On doit s'y référer comme à un tout et les
    sceptiques...simplement ne font pas cela. Aucune des explications purement
    physiques ne le fera. Ils (les sceptiques) sous estiment largement jusqu'à quel
    point les Expériences de Mort Imminente ne sont pas juste des choses arrivant au
    hasard, mais une affaire hautement organisée et détaillée (Fenwick 1995: 47).


    Ces vues furent soutenues par une étude d'Expériences de Morts Imminentes en
    Hollande par le cardiologue Dr William Van Lommel et son équipe qui étudia 345
    cas de personnes qui seraient mortes si elles n'avaient pas bénéficié d'une
    réanimation. Dix pour cent se souvinrent d'une importante Expérience de Mort
    Imminente et huit pour cent en ont eu une moins prononcée.

    Ces patients furent comparés à un groupe témoin qui étaient identiquement
    sérieusement malades mais qui n'avaient pas eu une Expérience de Mort Imminente.
    Selon le Dr Van Lommel (1995) :

    notre découverte la plus frappante fut que les Expériences de Mort Imminente
    n'ont pas d'origine physique ou médicale. Après tout, 100 pour cent des patients
    ont souffert de manque d'oxygène, 100 pour cent recevaient des médicaments
    analogues à la morphine, 100 pour cent étaient victimes de stress sévère, donc
    ces assertions ne sont clairement pas les raisons pour lesquelles 18 pour cent
    ont eu une Expérience de Mort Imminente et 82 pour cent non. Si elles avaient
    été déclenchées par l'une quelconque de ces choses, tous auraient eu une
    Expérience de Mort Imminente (Van Lommel 1995).

    Similairement, Yvonne Kason, une psychiatre canadienne, a trouvé dans sa
    pratique clinique des personnes qui, n'étant pas proches de mourir, racontent
    des Expériences de Mort Imminente ; celles-ci comprenaient des personnes qui
    croyaient être proches de la mort et des personnes en méditation (Kason 1994 :
    73).






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