• Témoignage exceptionnel apporté exclusivement à ce site

    Témoignage pour 

    http://nde-emi.kazeo.com/

     

     

    Hopital Maisonneuve-Rosemont à Montréal

    Le 21 janvier 2000

    Salle de réveil avant l’entrée en neurochirurgie en post-op d’une hernie discale C5-C6 rendue à sa dernière extrémité avant rupture de la membrane du canal rachidien.

    J’ouvre à peine les yeux.

    Je vomis et je m’agite. Je pleure et je m’entends crier « Je veux repartir ! Pourquoi m’avez-vous ramenée ? » Les infirmières de salle de réveil me posent des questions : « Est-ce que vous ressentez de la douleur ; serrez-moi la main… »

    La souffrance est là mais elle n’est pas physique car je suis sous seringue électrique de morphine.

    La souffrance que je ressens n’est pas explicable et je pleure.

    Je n’arrive pas à expliquer.

    Personne ne comprend rien !

    Tout ce que je sais c’est que je veux retourner dans l’Amour !

    Je n’ai plus aucune notion du temps.

    Puis, je pense que c’est l’infirmière anesthésiste qui vient me voir et qui me dit : « Eh bien ! vous en avez fait de belles  pendant l’opération ! »

    On me dit que je me suis extubée.

    Je le sais ! Je me suis vue… j’étais même collée au plafond et tous courraient et s’énervaient … Pas bien grande cette salle d’opération !

    Je suis partie très vite dans le noir, comme dans une spirale et au bout, je voyais un point lumineux tout petit d’abord puis de plus en plus grand.

     

    Et là, je suis allongée sur une autre table d’opération et je suis dans la lumière.

    Je ne me vois pas entière.

    Je peux bouger mes bras et mes jambes. La seule partie de moi que je ne vois pas c’est ma tête.

    Je me sens très légère ; je n’ai plus mal nulle part.

    Je regarde autour de moi : les murs bougent ! Ils sont beaux : d’un blanc nacré, irisé mais semblent inconsistants.

    Devant moi un arc de cercle de personnes bizarres me faisant face, au nombre de 12.

    Je ne les ai pas comptées : « Je sais » qu’elles sont 12.

    Elles sont habillées avec des genres de costumes à col mao, presque de la même couleur que les murs, mais en plus brillants ou lumineux. Elles me regardent et me parlent mais sans me parler avec leur bouche (je me demande même si elles en ont une !).

    Ils ont un visage sans expression définie. Par moment, ils prennent les traits de visages familiers. Lors de cette transformation, leur face semble pivoter sur elle-même. Les visages familiers sont des gens de ma famille décédés depuis plusieurs années. Il y en a même certains d’entre eux que je n’ai jamais connus réellement, les ayant vus sur de vieilles photos familiales en noir et blanc que me montrait ma grand-mère quand j’étais enfant.

     

    Par contre, les 2 « entités » sur ma droite avaient le visage qui devenait celui de mon grand père paternel et à côté de ma grand-mère maternelle.

    Il s pensaient en moi et me montraient des images intérieures de mon passé depuis ma naissance : c’est très difficile à expliquer avec des mots ! Entre eux et moi, tout est fluide, sans limite, clair et transparent, instantané.

    Encore plus difficile à expliquer est cette vague d’Amour qui m’habitait. J’ai gardé la sensation que je savais tout, que je voyais tout, que j’entendais tout… que j’étais sans aucune limite. Seulement de l’Amour et je peux vous assurer que cet Amour-là n’existe pas sur terre.

    Si je devais en donner une image ce seraient une très grande vibration des milliards de cellules qui m’habitent et me constituent : comme si tout mon monde intérieur était à l’unisson : une vague d’Amour et pas de sensation corporelle avec ses limitations habituelles.

    Et même dans cette explication, je ressens que je suis loin de la vérité de ce vécu.

    Je sais qu’outre mon passé, ils m’ont expliqué des tas de choses comme si je recevais des enseignements d’une seule voix intérieure.

    Puis, ils m’ont dit : « Il faut que tu retournes. »

    Je sais que je pleurais ; que je les ai même suppliés de me garder avec eux.

    Ils me disaient : « Tu dois retourner, tu n’as pas fini… on a besoin de toi… tu dois témoigner… nous sommes toujours présents… »

    Et je pleurais parce que je ne voulais pas me retrouver sans Amour.

    Je voulais rester là, avec eux, sans jamais les quitter.

    Je me suis sentie alors, projetée dans la douleur avec en plus un sentiment énorme d’impuissance dans un corps étriqué, cloué sur un lit.

    Et je voulais expliquer, parler ! Mais je ne savais comment faire ; quels étaient les mots.

    Je ne pouvais alors dire seulement que : «Je veux repartir ! »

    Après la salle de réveil, la chambre et le dur contact avec une réalité qui devenait alors pour moi comme faussée, détournée de sa vraie valeur qui est seulement Amour.

    J’ai refusé la morphine, m’arrachant le cathéter relié à une seringue électrique. Je voulais rester consciente pour témoigner mais je sortais des phrases sans suite, mêlant tout. Le personnel soignant me regardait comme si j’étais hystérique ou folle : je pleurais beaucoup et n’arrêtais pas de dire que je voulais retourner là-bas, que je ne voulais pas rester ici.

    L’anesthésiste est venu voulant me re-perfuser pour la morphine : refus catégorique de ma part, même face aux promesses d’intense douleur physique que j’allais ne pas manquer de ressentir.

    Le neurochirurgien est aussi venu me dire que j’en avais fait de belles durant l’anesthésie! Je ne comprenais rien.

    Parce que tout ce qui comptait pour moi, c’était repartir.

    Je suis restée 5 jours hospitalisée puis mon mari m’a ramenée à la maison, où ma fille âgée de 7 ans m’attendait avec impatience.

    Avant que je ne parte à l’hôpital, elle était dans mes bras et me disait : « Tu vas pas mourir, hein maman ? »

    J’avais laissé beaucoup de mes souvenirs (problème d’oxygénation du cerveau durant l’extubation) durant cette expérience. En fait, j’ai mis 6 mois avant de pouvoir sortir de chez moi car je ne savais plus où j’étais. Je ne me souvenais plus des prénoms et dates de naissance de mes 4 enfants.

    Sans doute, je ressemblais à un zombie, totalement désintéressée de mon environnement, avec un passé en lambeaux : que des trous !

    Et puis quand j’expliquais mon expérience ou je tentais de le faire, je me suis rendue compte que je faisais peur.

    Je voyais dans leurs yeux leur jugement : j’étais sûrement folle.

    Alors, je me suis tue.

    Mon couple est partie à la dérive ; j’ai perdu des amis.

    Je n’habitais plus le même monde que les autres.

    Et pourtant, j’étais toujours habitée par cet Amour et je me suis aussi rendue compte peu à peu que si j’avais perdue certaines facettes de ma mémoire, les petites cases vidées étaient remplies par d’autres choses ou remplacées par d’autres connections.

    Je ne voyais plus l’existence de la même façon.

    Je me suis aussi rendue compte que des possibilités « spéciales » étaient apparues comme pressentir ou avoir un ressenti me permettant d’aider les gens lors de moments difficiles.

    Calmer la colère de ceux qui la vivent.

    Je suis aussi sortie de cette aventure dans l’année qui suivait avec une baisse de la vision assez importante. J’en ai parlé à mon neurochirurgien que je voyais en consultation 1 fois par mois pendant un an et qui était incroyablement surpris et émerveillé de me voir guérir aussi vite et cela avec une meilleure mobilité cervicale que je n’avais jamais eu auparavant.

    Il a donc demandé à un spécialiste de la vision de me faire un examen spécial pour voir mon champ visuel. L’examen a démontré que j’avais deux zones dans le cerveau et de façon bilatérale totalement noire, sans plus aucune activité (Cela a été revérifié et confirmé, il y a un an, en France).

    J’ai donc été adressée dans un autre hôpital de Montréal où j’ai rencontré un autre neurochirurgien qui m’a fait passer un IRM qui a effectivement démontré une démyélinisation des nerfs optiques en relation avec le tronc cérébral.

    Le neurochirurgien m’a alors dit qu’il était étonné que je ne sois pas aveugle. Peut-être que d’autres connections s’étaient mises en place pour assurer la vision.

    En fait, j’ai développé une autre vision car je vois très nettement le champ magnétique ou « aura » qui entoure les humains mais aussi les animaux, les arbres et toutes choses sur terre. Et il semble que l’état du corps physique mais aussi émotionnel soient déterminés par ce champ d’énergie.

    Je suis en fait devenue plus vivante que jamais !

    Pas facile ce témoignage… Onze ans après, peut-être que cette fois, je serai écoutée.

    Et si l’existence terrestre n’était pas ce que nous la croyons être ?

    Au sein de notre Terre nous naissons, nous existons et nous mourrons à cette vie terrestre.

    J’ai maintenant la conviction que l’aventure ne s’arrête pas en ce monde matériel mais qu’au bout du chemin de chaque être humain, un autre monde nous attend, nous accueille dans l’Amour.

     

    La mort n’existe que pour ceux qui restent en ce monde.

    Elle devient Vie pour ceux qui le quittent et continuent l’aventure.

    Je tiens aussi à signaler que d’après et parmi les connaissances que j’ai reçues ou plutôt qui ont été éveillée en moi, cette vie terrestre est incontournable pour le développement de la Conscience de Vie de l’Être Spirituel que nous sommes chacun.

    Que pour continuer ce développement, il est nécessaire d’apprendre le détachement de cet espace lié à la matière et à ses croyances reçues en héritage au fil des siècles de l’histoire humaine, aussi bien familiale que sociale.

    N’ayez pas peur et ne pleurez plus sur ceux qui continuent leur route car ils ont déposé leur fardeau à la sortie du tunnel, en entrant dans la Lumière.


    Merci à toi E.L.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :